Rien n’est plus comme avant : le monde tel qu’on le connaît semble avoir vacillé, plus d’électricité ni d’essence, les trains et les avions ne circulent plus. Des rumeurs courent, les gens fuient. Nell et Eva, dix-sept et dix-huit ans, vivent depuis toujours dans leur maison familiale, au cœur de la forêt. Quand la civilisation s’effondre et que leurs parents disparaissent, elles demeurent seules, bien décidées à survivre. Il leur reste, toujours vivantes, leurs passions de la danse et de la lecture, mais face à l’inconnu…
Catégorie : aventures
Le Fabuleux Maurice et ses rongeurs vivants
Pour avoir passé trop de temps à proximité de l’Université de l’Invisible d’Ankh-Morpork, le chat Maurice et une bande de rats ont été changés : ils parlent, pensent, élaborent des concepts complexes. Accompagnés de Keith, ils parcourent la campagne, arnaquant les petites villes en simulant une invasion de rats dont Keith vient à bout en jouant de la flûte. Dans le village de Bad Igoince, ils rencontrent Malicia avec qui ils tentent d’échapper à un être maléfique, le roi des rats.
Retour sur une aventure pas comme les autres !
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Anti-glace
L’anti-glace est une matière au potentiel hautement énergétique. Inerte à basse température, elle atteint son rendement optimal sous l’effet de la chaleur. Depuis sa découverte par une expédition anglaise dans les neiges du pôle Sud, elle a donné à la Couronne britannique le leadership mondial en cette seconde moitié du XIXe siècle. Un leadership qui ne fait qu’exacerber les tensions entre le Royaume-Uni, la France et la Prusse…
Jeune diplomate en mal d’aventures, Ned Vicars est à Ostende dans le but de contempler l’avènement d’une de ces merveilles scientifiques qu’autorise l’anti-glace. Mais il se retrouve bientôt bloqué, lui et une poignée d’autres infortunés, à bord du Phaeton, engin prodigieux qui quitte l’atmosphère terrestre en direction de la Lune.
L’équipée fantastique commence…
L’Évangile cannibale
Que la chasse commence…
#Comment je me suis retrouvée avec ce livre
#Un survival déjanté
Le récit est très bien maîtrisé. Il forme un cycle et fait passer le lecteur par divers états d’esprit naturellement, en quelques pages seulement là où d’autres plumes mettraient des chapitres entiers. Fabien Clavel appose à cette histoire une manière d’écrire qui lui est propre… Comme s’il prenait un accent différent en fonction du récit qu’il façonne. Je crois qu’outre son imagination, c’est cette capacité à faire ressortir toutes les subtilités stylistiques de son écriture qui me plaît tant chez Fabien Clavel.
L’histoire maintenant. Elle suit le schéma classique d’un survival zombie. À l’exception du début – les vieux qui sont prévenus et qui peuvent s’y préparer, le reste est identique. Les protagonistes sont plongés dans l’horreur de la (re)découverte de leur monde dévasté, déserté par les humains mais envahi par les zombies. Difficile d’imaginer une épopée plus claudicante et moins épique que celle de nos ancêtres. Et pourtant. Il y a une sorte de grandeur chez ce Matt, teintée cependant de pessimisme.
Quant à la fin de l’histoire… Fabien Clavel nous révèle un twist à sa façon. À vous d’en tirer les conclusions qui s’imposent !
Les protagonistes ne sont vu qu’à travers les yeux de Matt. Enfin, à travers son journal serait une formulation plus correcte. Et ce qu’il nous offre à lire, que ce soit sur la vie en maison de retraite ou plus tard lors de leur exode est glaçant. On est au premier rang pour assister au spectacle des bassesses et des mesquineries humaines. De ce côté là, les personnages sont bien construits, en particulier Matt. Ici, on ne s’encombre pas de détails relatifs au physique, pas besoin. Mais le travail psychologique de ce personnage est impressionnant tant on a l’impression que les pensées livrées dans le journal ont été écrites par un personnage réel.
Le rythme de lecture est très rapide et soutenu. J’ai enchaîné les entrées de ce journal en peu de temps tant j’ai été emportée par la lecture. Paradoxal non ? Une lecture rapide qui raconte l’histoire de personnages se mouvant plutôt lentement…
Le roman très court sous forme de récit de voyage à partir d’un carnet (en quelque sorte) est un format que j’apprécie particulièrement. Mais la qualité de l’écriture dans la narration ainsi que leur concision sont telles qu’on ne pourrait concevoir un texte plus long.
La narration est vive et saccadée et ne nous donne à lire que les choses les plus importantes. Les émotions ressenties par les personnages sont palpables, en particulier leur désarroi. L’Évangile Cannibale est un récit dont on ne sort pas indemne moralement. Pour tout vous avouer, on a un peu l’impression d’être dans une posture de voyeur, un peu comme si on assistait à une télé-réalité. C’est donc une lecture qui décape l’esprit, avec des ongles.
En prime, une petite interview de l’auteur nous en apprend plus sur la genèse et la construction de ce récit tellement particulier. Très instructif bien entendu !
#En Bref
Chronique du soupir
Alors qu’elle s’interroge avec angoisse sur son devenir, son fils Saule, pourchassé par un groupe de miliciens au service de la Haute Fée, fait irruption dans l’auberge. Il serre dans ses bras une adolescente de 16 ans, Brune, qui est à l’agonie.
Après quelques heures d’hésitation, et bien que pressentant l’immense danger qui émane de façon indicible de la personnalité de Brune, Lilas décide de les protéger envers et contre tous.
#En Bref
J’ai eu du mal à rédiger cet avis au final plutôt descriptif. Mais j’ai apprécié Chronique du soupir. Ce livre restera dans ma mémoire grâce à son histoire, mais aussi car il conforte la théorie selon laquelle il existe des livres destinés à un moment précis de la vie.
Et oui, je vous le conseille.
#En Bref
J’ai eu du mal à rédiger cet avis au final plutôt descriptif. Mais j’ai apprécié Chronique du soupir. Ce livre restera dans ma mémoire grâce à son histoire, mais aussi car il conforte la théorie selon laquelle il existe des livres destinés à un moment précis de la vie.
Et oui, je vous le conseille.
D’un monde à l’autre
Il fallait bien que je m’essaie un jour aux texte de Pierre Bottero, oeuvre destinée à la jeunesse très appréciée par beaucoup. Eh bien… je reste plus que mitigée à la sortie de cette lecture. C’est parti.
L’écriture d’abord. J’ai dès les premières pages été surprise – et pas forcément dans le bon sens du terme – par la platitude de l’écriture. Je le confesse, j’ai plusieurs fois été tentée d’abandonner ma lecture. Mais je n’aime pas faire ça et je me suis acharnée. Une fois mis de côté les maladresses et la platitude du style, j’ai pu me concentrer sur l’histoire.
Ce récit est entièrement consacré à la découverte de cet univers parallèle, celui d’Ewilan, ainsi que des tenants et aboutissants de la réelle personnalité de la jeune fille. Là je dois l’avouer, j’ai été séduite par cet univers, sa construction et son bestiaire. Les créatures sont très intéressantes et mériteraient de plus amples illustrations à travers des dessins scientifiques à l’intérieur du roman à mon sens.
Globalement, l’histoire quant à elle est remplie de rebondissements qui se succèdent rapidement. Elle est certes plutôt agréable à suivre, mais de trop grandes ellipses et un manque de fluidité dans l’enchaînement des épisodes gâchent largement l’ensemble. Bon, disons qu’on a pas le temps de s’ennuyer…
Et il faut aussi évoquer le manque de crédibilité de certains éléments de l’histoire. La jeune fille possédant des connaissances étendues dignes d’un vieil érudit alors qu’elle est seulement âgée de 13 ans par exemple. L’auteur a tendance à confondre érudition et intelligence surdéveloppée. Que Camille possède cette dernière ainsi qu’une énorme capacité d’apprentissage passe encore. Mais là… il ne faut pas abuser. De la même manière, certains passages dangereux pour les protagonistes se résolvent bien trop rapidement par ce qui semble être un Deus ex machina injustifié et qui dévoile un vide narratif.
Les personnages sont au final très superficiels et psychologiquement très peu développés. Comme pour les actions, dialogues et interactions sont plutôt vides, comme si l’auteur n’avait pas voulu s’encombrer de ces détails. Leurs réactions ne sont pas tout le temps réalistes et crédibles, notamment pour Bjorn. Peut-être s’agit-il d’une astuce narrative, mais j’en doute.
Mais pour terminer sur une note positive, il est important d’évoquer le système de magie très poétique mis en place par Pierre Bottero : le dessin. Les praticiens du Dessin semblent capables de mettre en oeuvre des actions formidables, à dimension mythique, juste en les concevant dans leur esprit. C’est un système très intéressant et laisse entrevoir des possibilités qui, je l’espère, prendront vie dans les prochains tomes.
#En bref
Cette lecture m’a-t-elle rebutée ? Pas totalement. L’univers de Pierre Bottero possède des points forts qu’il ne faut pas placer derrière les faiblesses de son écriture. Le Dessin et le monde fantastique sont tout simplement très originaux et j’ai apprécié me trouver dedans.
Si vous souhaitez vous lancer dans cette lecture, faites l’effort de vous concentrer sur l’univers et pas sur l’écriture. Sinon, l’envie d’abandon vous guettera…
La quête d’Ewilan.- D’un monde à l’autre.- Pierre Bottero.- Ed. Rageot.