Le Rêve sous le pavillon noir

« Il faut bien vivre même quand on est un peu mort. »

Depuis sa naissance aux alentours de 1450 et sa transformation plus tard en vampire, Navarre parcours le monde et l’espace en quête d’aventures, chassant un temps les monstres pour le Vatican, croisant sirènes et dragons et devenant lui-même plus tard dans le futur la proie d’entités extraterrestres qui le cherchent.

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#Comment ce livre m’est-il tombé entre les mains ?

Les éditions Actusf m’ont proposé ce titre. J’avais lu et adoré les précédentes aventures (il y a presque 10 ans !) de Navarre. Alors je n’ai pas hésité très longtemps avant de retrouver ce personnage pour de nouvelles aventures.

Et bien entendu, merci à Actusf pour leur confiance !

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#Un vampire, une plante et des vaisseaux spatiaux

Sincèrement, j’ai eu plaisir à retrouver Navarre dans de nouvelles aventures. Dans l’espace, s’il vous plaît ! L’autrice nous confronte cette fois à un univers où clairement rien ne va aux yeux de la femme engagée du XXIe siècle que je suis. Notre planète est inhabitable, les drones ont pris leur indépendance et détruisent chaque humain·e qu’ils voient et c’est la foire à la saucisse concernant les droits humains sur les Hespéris.

Je ressors de cette lecture enchantée, car j’ai clairement passé un bon moment. Ce recueil foisonne d’action et d’idées. J’ai aimé me laisser emporter par l’action et ses nombreux rebondissements à travers ce qui est advenu du reste de l’humanité.

Mais ce que j’ai préféré, ce sont les thématiques traitées par l’autrice. De très concrètes d’abord : avec la façon dont l’humanité s’avère vraiment douée pour dominer, esclavagiser et imposer ses croyances sur son prochain, quand bien même il serait dans l’hypocrisie la plus complète. Ces trois récits tournent en effet plus ou moins autour d’une station spatiale appelée Hespéris où seuls l’argent et le pouvoir règnent en maîtres. On peut tout avoir, tant que l’on dispose de l’un ou l’autre (ou des deux). La justice est expéditive dans cette station : les condamné·es vont rejoindre une ribambelle de corps flottant dans le vide spatial, « jolie » menace pour celleux qui voudraient jouer au plus rusé·es.

Et il y a la dimension spirituelle et métaphysique, qui est présente dans les trois nouvelles. L’autrice y dessine une divinité serpente primordiale qui présiderait à la destinée d’une descendance d’humain·es. Bien entendu, étant donné la présence du protagoniste, se déroule (pour moi en tout cas) une intéressante réflexion sur la mémoire et le poids des souvenirs et du passé.

Dans ce recueil, on croise pléthore de personnages hauts en couleurs. Si certains ne sont qu’esquissés (place oblige), tous possèdent un « plus » qui leur donnent du relief et les rend intéressants, même s’ils ne sont que de passage. J’ai eu plaisir à retrouver Navarre, dont j’avais un souvenir agréable. J’aime l’humour et l’ironie du personnage et le voir propulsé ainsi dans un contexte de science-fiction a constitué un bon moment de lecture !

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Le Rêve sous le pavillon noir.- Jeanne A. Debats.- Ed. Actusf.- Coll. Helios.- Disponible

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