Nephilim, intégrale 2. L’Eveil


A Rome, Léonidas et Khesziv traquent des effets-dragons responsables de l’enlèvement de trois jeunes séminaristes. Mais leurs pas les mèneront dans l’antre d’un Drakhaon, une entité imprégnée des mythes romains. A Paris, Nej s’enfonce dans son morne quotidien monotone de caissière. Lorsqu’elle retrouve Wag, qui a miraculeusement échappé à sa traque saturnale, elle se trouve à nouveau plongée dans l’univers tumultueux des aventures de l’Hepta. La réunion de la fraternité des immortels leur permettra-t-elle de vaincre les Rose+croix ? Qu’arrivera-t-il à Alvo, le Nephilim atteint par le Kahïba ?


Vous avez pu le voir dans ma chronique sur le premier tome, j’avais énormément apprécié de suivre les aventures des Nephilim ! C’est bien entendu avec joie que je les ais retrouvés pour cette seconde – et dernière – intégrale !
Ce second tome est toujours aussi passionnant : les rebondissements apparaissent à chaque fin de chapitre, ce qui en fait un véritablepage-turner. L’alternance entre l’action présente et des évènements passés ravive l’intérêt du lecteur et calme sa soif d’en savoir plus sur le passé des immortels. De plus, ces « flash back » ne sont pas indiqués clairement, ce qui renforce l’effet de surprise ! Néanmoins, le lecteur attentif sera sensible au changement subtil d’atmosphère de la scène…

Dans ce roman également, la plume de Fabien Clavel est totalement prenante, à tel point que l’on croirait ressentir les flux de Ka jaillir tout autour de nous, sentir les odeurs de vase et d’animaux lorsque l’on parcourt les lignes de ce volume.
Tous les personnages de cette histoire, qu’ils soient immortels ou rose+croix possèdent une véritable épaisseur psychogique. L’auteur prend en effet le temps de disséminer à travers ses pages quantité d’informations à propos de leurs existences. Par les retours dans le passé, notamment.

Je vous en avais aussi déjà parlé des extraits de journaux intimes à chaque début de chapitre. En plus de permettre d’en connaître un peu plus sur les Nephilim, cela offre une double lecture, celle du passé des personnages principaux.
Malgré le ton général assez sombre de l’histoire (il s’agit quand même d’une traque mortelle!), On retrouve néanmoins de nombreux traits d’humour allégeant l’atmosphère lorsque celle-ci devient trop pesante.

Des thèmes comme la tolérance, le respect de la vie d’autrui malgré son état de santé font partie des thèmes abordés dans cette histoire. Il est plaisant de voir une véritable réflexion sur ces sujets hors des magazines de santé ou d’actualité…

Toutes les références bibliques, mythologiques, donnent envie de se plonger dans une lecture approfondie de ces mythes en question. Un lourd bagage culturel se cache derrière cette histoire passionnante que je vous conseille – encore une fois – vivement ! Nephilim est une histoire qui donne aussi envie de se mettre au jeu de rôle éponyme !

Je peux vous dire que si vous avez aimé le premier tome, vous en redemanderez à la fin du second ! 

Merci aux éditions Mnémos 😀

L’aube de la guerrière

Solange est une ange guerrière. Cependant, elle ne combat pas les démons, mais nettoie les Fosses dans lesquels vivent des Larves : d’énormes monstruosités hautes de plusieurs mètres. C’est lors de l’un de ces combats qu’elle rencontre deux êtres auxquels elle devrait vouer une haine irrépressible : Terrence et Aghilas sont en effet deux démons. Pourtant, ensemble, ils découvrent que le Paradis et l’Enfer ne sont pas les seuls garants de la stabilité des Plans. De mystérieux soldats interviennent aussi parfois : les Marginaux…

La première fois que j’ai tenu ce roman entre mes mains, j’étais perplexe. En lisant le résumé qui faisait mention d’anges, la curiosité m’a piquée. J’ai donc entamé rapidement la lecture de cette histoire qui s’annonçait haute en couleur.

Je ne connaissais pas du tout l’auteur, je n’avais pas d’attente particulière quant à son style. Celui-ci est très simple et non dénué d’une ironie piquante et mordante pour le plus grand plaisir des yeux. Le terme simple ne signifie pas simpliste mais fluide ! L’auteur emploie un langage mêlant l’oralité bien rendue des dialogues et l’habileté des descriptions, le tout pour une lecture des plus agréables.
Les personnages, bien que de « race » surnaturelle, se révèlent étrangement humains. Tous sont attachants, et parfois un peu énervants il faut l’avouer ! Mais une fois encore le lecteur aura l’impression de rencontrer des personnages au final bel et bien réels.
Vous avez pu le voir dans mes différentes chroniques, j’apprécie particulièrement les légendes celtiques. Qu’à à voir un récit portant sur les anges et les démons avec ces mythes me direz-vous ? Eh bien Vanessa Terral a réussi à mêler cette influence dans l’histoire pour le plus grand plaisir du lecteur !
L’aube de la guerrière est donc un véritable mélange de genres : du fantastique (ici de l’urban fantasy) mêlée à de l’Heroïc-Fantasy. Nul besoin de connaître les détails bibliques de la guerre entre anges et démons pour apprécier cette histoire pleine de piquant, d’humour et d’action !
L’aube de la guerrière.- Vanessa Terral.- Ed Chat Noir.- 2012
Pour votre plus grand plaisir, en attendant l’interview plus complète, voici deux questions à l’auteur !
1°) Quel écrivain êtes-vous ?

Vanessa Terral : Je suis du genre visuel qui écrit avec ses tripes. Ça salit un peu le clavier, mais ça insuffle de la vie aux histoires. Les émotions sont le moteur de mon scénario. Après, le fait de visualiser me permet d’éviter les gaffes – il paraît que ça me donne un style cinématographique, aussi. La pratique du JdR et du GN m’aide à assurer la vraisemblance des actions. Et puis, concernant ce dernier, on y expérimente des choses que la vie quotidienne ne nous permet pas d’approcher : la gueulante avant le combat de masse, l’eau qu’il faut aller cherche au puits (bon d’accord, au robinet), le guet de nuit autour du feu ou d’une bouteille, le type horripilant dont on adorerait clouer le bec… ce que l’on fait appuyé par sa vaillante morgenstern, et tant d’autres grands moments encore !
Pour ce qui est du genre, je donne principalement dans l’urban fantasy. Mes récits sont très inspirés des mythologies, des légendes et du folklore. J’écris aussi du fantastique, des contes, parfois des poèmes ou de l’érotique… J’ai publié une cinquantaine de textes courts depuis 2006, dans des anthologies pro ou des fanzines. L’Aube de la Guerrière est mon premier roman.
Sinon, je carbure au thé et à la tisane. Parfois, quand je veux faire bad girl, je m’octroie une chicorée. Mais je vous rassure : j’accepte les pots de vin, de bière et même de cidre !

2°) Pouvez-vous me raconter brièvement la genèse de cette histoire ?

Vanessa Terral : Eh bien, cela faisait à peine dix jours que j’avais l’idée de base du récit – une femme qui affrontait de gros monstres dégoûtants en balançant des jets de flamme, accompagnée je ne savais comment par deux gars du camp adverse – quand l’éditrice du Chat noir m’a contactée. Il y avait un trou dans son planning pour le mois de septembre 2012 et elle avait lancé un appel à roman, ouvert à tous. Du coup, je me suis dépêchée d’écrire un synopsis en piochant dans mes influences habituelles (Lovecraft, Buffy, Dogma…), mais aussi dans ce que j’étais en train d’étudier à ce moment-là. Je ne vais pas trop en dire pour ne pas gâcher la surprise, mais la mayonnaise a tout de suite pris et le syno a été validé par le comité de lecture. Après, il me restait à écrire le roman… Fastoche ! Vous remarquez mon ton ironique, là, n’est-ce pas ?
J’aime placer mes intrigues dans des lieux que je connais de visu. La partie « terrienne » du récit se passe à Laon, une ville intéressante par sa situation géographie comme par son étymologie et son histoire. J’avais également un défi à relever : je souhaitais écrire une histoire répondant aux codes de ce qu’on appelle en France la « bit-lit » et prouver qu’on pouvait faire un récit intéressant et au style travaillé dans ce cadre-là – même si on n’est pas américaine. Enfin, je voulais surtout que mes lecteurs passent un bon moment et s’évadent le temps d’un roman. Résultat, les rôlistes qui ont lu le bouquin me parlent d’INS/M!

La légende de Drizzt T11- Lame furtive


Drizzt et ses amis sont en possession d’un artefact maléfique : l’Éclat de cristal, et entreprennent un long voyage vers l’Envol de l’Esprit pour le détruire. Mais leur périple sera jalonné de plusieurs rencontres, et même d’une séparation, celle de Wulfgar. Arriveront-ils à temps à l’Envol de l’Esprit ? Crenshinibon sera-t-il détruit ?


Amateur de Drizzt et de ses amis ? C’est avec plaisir que vous les retrouverez dans de nouvelles aventures toujours aussi épiques ! S’y mêleront amitié, courage et loyauté, mais aussi la fourberie, la trahison et les machinations des elfes noirs.
Le lecteur pourra aussi retrouver, en parallèle de l’histoire de Drizzt, celle d’Artémis Entreri, de retour à Portcalim et de son association avec la guilde de mercenaires de Jarlaxle.
Le lecteur amateur d’action retrouvera dans Lame furtive des combats de haute volée tous bien décrits, des dilemmes moraux et des enjeux gigantesques pour l’avenir des Royaumes. Je regrette seulement que l’aventure du drow ne soit pas davantage développée.

Mais c’est bien la seule chose que l’on puisse reprocher à ce livre. Les descriptions plongeront le lecteur dans les paysages rudes de l’Épine dorsale du monde et dans les ruelles les plus sombres des villes des Royaumes.
L’évolution psychologique du Drow est toujours très intéressante à lire, surtout si s’y intéresse depuis le tout premier tome, soit la jeunesse de Drizzt. Cela nous donne une vision intéressante de ce que pourrait être une vie immortelle et ses implications sur la façon de voir le monde et les êtres qui passent dans cette existence.
Un plus enfin pour le dessin de la couverture de Todd Lockwood qui, comme pour les précédents tomes, a réalisé un magnifique travail. 

La légende de Drizzt T11, Lame furtive.- R.A. Salvatore.- Ed. Milady.- 2012

Le jeu de l’ombre


Malko Swann est un musicien célèbre de métal. Alors qu’il rentre d’un concert de Carcassonne, il est victime d’un terrible accident de voiture. Miraculé, il peut rentrer chez lui sitôt réveillé. Mais il s’aperçoit bien vite qu’il est frappé d’amusie : il ne peut plus entendre aucune note de musique ! Atterré et effrayé à l’idée que la presse n’en entende parler, il se referme chaque jour un peu plus sur lui-même. C’est alors que des évènements étranges commencent à se produire, le forçant à dissimuler nombre de choses abominables. Le Diable lui-même se serait-il décidé à jouer avec l’âme du musicien ?

J’ai toujours préféré les nouvelles de Sire Cédric à ses romans. Mais je dois avouer que Le jeu de l’ombre m’a tenue en haleine jusqu’à la fin. Logique pour un thriller me direz-vous. Mais ce qu’il faut retenir de Sire Cédric, c’est sa capacité à introduire le fantastique par touches subtiles de telle sorte qu’il apporte avec lui toute l’horreur de l’histoire à chaque chapitre.
Le lecteur pourra se plonger avec passion (et non sans délectation) dans le quotidien de plus en plus sombre de Malko, et le verra sombrer petit à petit dans la folie et la paranoïa. Sentiment qui vient vite contaminer le lecteur : impossible de déterminer avec précision ce qui cause tous les meurtres, mais l’on peut deviner qu’il n’est jamais loin, comme une silhouette se mouvant à la périphérie de la vision sans qu’on puisse jamais la voir de face.
Sire Cédric a su maintenir un rythme à peu près égal dans tout son livre. Son style d’écriture est comme à son habitude très cinématographique, mais sans s’encombrer de mots inutiles : chaque chapitre imprègne un peu plus l’esprit du lecteur et le fixe à son livre.
Le rythme de l’histoire est donc maintenu dans tout le livre, mais l’horreur et le mystère vont en augmentant jusqu’aux dernières pages où le voile se lève et se termine sur tout sauf une happy end.
Amateurs de thrillers remplis de suspens et de fantastique, Le jeu de l’ombreest fait pour vous !

Bilbo le Hobbit

Dans un trou vivait un Hobbit… et comme tout ceux de sa race, Bilbo tient à son bonheur. Celui-ci ne tient qu’à peu de choses : un cellier et une cave bien remplis, et une tranquillité absolue. Mais tout va être chamboulé dans la vie de notre Hobbit ! Gandalf, un ami de longue date, vient lui proposer une aventure avec des compagnons assez particuliers. Ceux-ci arrivent quelques temps plus tard et passent la soirée chez un Hobbit plus que déconcerté !
Après plusieurs chanson et avoir vidé le garde-manger de Bilbo, la compagnie part vers l’aventure et le vaste monde. Là, celui qui a été présenté comme un voleur va faire preuve d’un courage extraordinaire et faire face à de périlleuses aventures avant même d’affronter Smaug le terrifiant dragon !

Ah Bilbo ! Ce fameux Hobbit grâce (ou à cause, je n’ai pas tranché) à qui l’Anneau a mené une certaine compagnie éponyme à parcourir le monde et à vivre les aventures que nous connaissons !
Le ton de l’histoire est beaucoup plus léger et accessible que celui du Seigneur des Anneaux. Normal me direz-vous, Bilbo étant à l’origine destiné à un jeune public. Rassurez-vous, j’arrêterai là la comparaison avec la trilogie.
L’une des caractéristiques propre au héros est qu’il est facile de s’identifier à lui. En effet, ne vous êtes-vous jamais senti un peu Hobbit parfois, bien dans votre petit nid douillet ? Mais en plus de son histoire aussi prenante que palpitante et haute en couleur, Bilbo le Hobbit véhicule de nombreuses valeurs heureusement souvent reprises dans les romans actuels de fantasy. L’amitié bien sûr, les bonnes actions qui finissent toujours par être récompensées, le courage…
Mais l’histoire est loin d’être pétrie de bons sentiments… La lecture est juste passionnante, et ce n’est pas du tout un « roman adolescent » comme les autres ! 

Bilbo le Hobbit est vraiment un classique de la fantasy, aussi bien que de la fantasy classique.  Les grands canons sont présents, et attendez-vous à rencontrer des orcs, des elfes, des combats épiques et même une grande bataille qui deviendra légendaire !


Vous avez aimé Le Seigneur des Anneaux mais l’avez trouvé un peu lourd et dur à lire ? Vous adorerez Bilbo ! En plus, le film va bientôt sortir !

Un petit bonus dans la version anglaise : une préface de l’auteur dans laquelle il explique le détournement de la langue et l’emploi de certains termes dans le dialecte hobbit. Absente en France, mais ce serait certainement très dur à adapter !

Oui, je suis fan de ce livre =)

Promenade au Pays des Hobbits



Souvent traversée et quittée en hâte par des personnages préoccupés par leurs propres quêtes, la Comté de J.R.R. Tolkien méritait qu’on s’y attarde un peu. Quel lecteur du Seigneur des Anneaux n’a pas songé à marcher dans les pas de Bilbon, de Frodon ou de Tom Bombadil sur les chemins de l’aimable pays des Hobbits ?


Préparez votre bâton de marche, vous allez avaler des furlongs ! Rassurez-vous, ce n’est pas une quelconque race de ver peu ragoûtante, mais simplement une unité de mesure. C’est l’un des nombreux termes expliqués par Jean-Rodolphe Turin, passionné par le monde des Hobbits depuis plusieurs années.

Dans ce véritable petit guide de voyage le narrateur a tracé pour vous les itinéraires les plus intéressants et les bonnes auberges. Pour vous, il a même goûté la nourriture et la bière afin que votre promenade soit la plus inoubliable possible.
Ce petit livre d’à peine 180 pages regorge d’informations utiles pour mieux comprendre et appréhender les lieux et ses habitants. Car le pays des Hobbits est très grands, et de nombreuses surprises pourront venir à vous au détour d’un chemin !
L’auteur propose une analyse sémantique de chaque toponyme en se basant sur de nombreuses études réalisées depuis la publication de Bilbo le hobbit et du Seigneur des Anneaux. Vous deviendrez vite érudits pour tout ce qui concerne les semi-hommes, et leur pays n’aura plus aucun secret pour vous !
De belles cartes inspirées de celles de Christopher Tolkien, mais aussi des illustrations viennent compléter ce guide décidément très complet sur la Comté ! Si vous êtes fan de l’univers de Tolkien, précipitez vous sur cet ouvrage vraiment très instructif !

Un grand bravo aux éditions Terres de Brume pour ce très bel ouvrage. 

Promenade au pays des Hobbits.- Jean-Rodolphe Turpin.- Ed Terres de Brume.- 2012

Saisons Païennes

 Les fêtes païennes se succèdent au rythme lent de la roue de l’année. Les rites se suivent, de l’éclosion de la Nature à la saison sombre, en passant par la maturité et l’abondance – puis la venue de ce miracle sans cesse répété : le renouveau. Aujourd’hui encore, ces agapes nous parlent des ravages des tempêtes et des frimas, de la peur de la Nuit, de l’émerveillement face à la Vie, de la passion charnelle qui réchauffe les âmes aussi bien que les corps.

Tout le monde connaît les grandes dates du calendrier païen… Mais pas leurs noms réel. Avec ces huit nouvelles et les styles particuliers à chaque auteur, vous en apprendrez beaucoup sur les fêtes se Samain, Beltane, Imbolc et Lugnasad. 
Je me suis laissée emporter par la plume des huit enfants de Walpurgis qui ont puisé dans leur connaissances des traditions anciennes, mais aussi dans leur imagination sans limites pour nous offrir des histoires très différentes, mais toutes originales et prenantes. 

~ Les danses de Samain, Céline Guillaume ~

Une jeune femme est considérée comme une sorcière. Un jour, elle sauve le pieux héritier du comté des griffes de la mort et tombe amoureuse de lui… Jusqu’au jour où celui-ci se marie… Tout bascule pour la jeune fille.
Les danses de Samain est vraiment un texte très poétique. Céline Guillaume est passée maître dans l’art de faire passer un message avec beaucoup de douceur et de finesse. On passe le seuil de l’hiver sans même s’en rendre compte.

~ Noces sanguines au coeur des ténèbres, Marianne Stern ~

Au coeur de la Laponie se prépare une fête pas comme les autres. Jaska, parti pour offrir sa couronne de houx à la dame de son coeur se retrouve plongé dans un cauchemar éveillé. S’en sortira-t-il ?
Un bon texte un peu plus dur que le précédent. La transition est un peu rude, mais cela reste une belle histoire sur les apparences.
~ L’Étincelle en moi, Vanessa Terral ~

Une jeune fille traverse les années tant bien que mal en tant que danseuse de cabaret. Mais tout le temps, quelqu’un la poursuit. En plus, l’ange qui est en elle a de plus en plus de mal à rester tranquille. Car Helena est Nephilim… 
J’ai été intriguée en lisant cette nouvelle de Vanessa Terral, et je pense qu’inconsciemment j’espérais trouver quelque chose de son roman… J’ai eu le nez ! Ce récit se déroule avant le début de L’aube de la guerrière
~ Éclosion, Angélique Ferreira ~

Une jeune femme gravement malade insiste pour revenir chez elle contre l’avis de ses médecins. Sorcière, il lui revient d’accomplir le rituel d’Ostara, l’éveil du printemps. La Déesse la sauvera-t-elle ?
Éclosion est vraiment un texte touchant, peut-être celui véhiculant le plus de sensibilité. Je ne pense pas qu’il soit possible de ne rien ressentir à la lecture de ce texte… 🙂

~ Pour que l’histoire s’achève, Stéphane Soutoul ~

Sellina descend d’une longue lignée de druides. Mais elle a choisi de couper les ponts, de renier son héritage. Mais rien ne va plus dans sa vie depuis un moment. Stérile, elle craint que son compagnon ne s’éloigne d’elle. Cerise sur le gâteau, d’étranges rêves viennent la visiter. Prise d’une impulsion soudaine, elle se retire dans une cabane perdue dans les montagnes, propriété de sa famille. C’est là-bas que, peut-être, se trouve la solution à ses problèmes.
La nouvelle du seule homme du collectif ! L’érotisme s’y mêle au fantastique dans un mélange assez fluide au final. 
~ Solstice fatal, Bettina Nordet ~

D’un côté une sorcière belle comme le jour mais au coeur aussi noir que la nuit. De l’autre, la cible. Céleste, sa cousine. Aveuglée par sa quête de pouvoir, ira-t-elle jusqu’à sacrifier quelqu’un de son sang ? La fin justifie-t-elle toujours les moyens ?
Le lecteur restera impuissant devant tant de cruauté. Mais rassurez-vous, la fin se déroule bien et le texte est plaisant à lire.

~ Ce qui nous lie, Cécile Guillot ~

La veille de son mariage, Dorine, héritière d’une lignée de sorcières rencontre un spectre. Une jeune femme désespérée de ne pouvoir offrir le repos éternel à son bébé. Dorine trouvera-t-elle la solution à ce problème ? Cela mettra-t-il en péril son mariage ?
Comme pour Vanessa Terral, ce texte constitue une « préquelle » au premier tome de la Fille d’Hécate. Une nouvelle bien (trop) courte !

~ L’Offrande de l’été, Ambre Dubois ~

C’est une véritable crise au royaume de la lumière: l’anneau de passation de pouvoir entre la lumière et la nuit a été volée par un humain. En échange, celui-ci réclame comme épouse la sublime suivante de la reine de la lumière. Le Roi des ombres accédera-t-il à sa demande ? 
Une nouvelle fantasy qui termine en beauté ce recueil très bien écrit. Je n’avais jamais lu d’autre ouvrage d’Ambre Dubois, et je pense recommencer dès que possible !

J’ai apprécié ces voyages dans des styles très différents mais toutes suivant le fil rouge donné pour ce recueil très réussi. 

Les adversaires



Tous les 372 ans, sept entités appartenant aux Ordres angéliques et aux légions démoniaques s’affrontent dans un combat mortel, le tout à l’abri des regards des mortels. Jusqu’à ce jour où Ayati surprend un étrange combat dans un terrain vague où deux personnes s’affrontent à coup d’épées lumineuses… Sans le savoir, elle se retrouve embarquée dans une histoire qui dépasse l’entendement et dans laquelle elle est destinée, alliée à l’un de ses amis de classe, à accomplir des choses extraordinaires. Survivra-t-elle à ce combat mortel ?

Young adult… Je n’ai pas l’habitude de lire ce genre de romans qui m’évoquent des histoires d’amour entre deux adolescents qui à la base se détestaient, le tout dans un univers plus ou moins fantasy. Pas du tout mon truc. Mais le roman Les Adversaires m’a étonnée par plusieurs aspects.
Le style de l’auteur d’abord. Je n’ai jamais eu l’occasion de lire ses romans, mais son écriture est rapide et prenante. Les dialogues me semblent quant à eux moins travaillés que le reste du texte, mais également inadaptés aux personnages par moments.
Mais c’est bien la seule chose qu’on pourrait reprocher à ce texte.
Les chapitres sont relativement courts, une caractéristiques des romans jeunesse. Cela permet à l’auteur de passer rapidement d’un camp à un autre pour permettre de garder le lecteur en haleine, mais aussi pour préserver un certain suspens.
Le clivage entre les anges et les démons, un tournoi dont un seul candidat sortira vainqueur… Autant de sujets déjà maintes fois utilisés. Mais pas comme dans Les Adversaires. L’originalité de ce roman tient dans la conjugaison des de ces deux idées.
De plus, le fond de l’histoire est bien fourni : le lecteur pourra ressentir les recherche qu’a effectué Fabien Clavel à propos des deux camps : les anges et les démons.
Mais comment savoir où s’arrête la réalité, et où commence la fiction ? Seule votre imagination vous le dira !

Les adversaires.- Fabien Clavel.- Ed Le pré aux clercs.- 2012

Le Manoir aux esprits


Armand Lombre est architecte. Son existence bien tranquille va être chamboulée par un héritage inattendu : un manoir normand en ruine. Pourtant aucun lien de parenté ne le rattache à cette demeure. Qui est donc cet étrange notaire ?
Qui sont ses « ancêtres » qui ont habité dans ce manoir ? Que cherchent à lui dire ses murs ? Mais est-il vraiment ce qu’il croit être ?

Second roman de Pierre Brulhet après L’Enfant du cimetière, le Manoir aux esprits est destiné à un public plus âgé. L’histoire est facilement immersive, et la quête des reliques aux quatre coins du monde donne à ce roman un côté aventureux qui plaira au plus grand nombre.
Les éléments fantastiques sont distillés aux moments propices, ce qui permet de tenir le lecteur en alerte. Le texte alterne entre le quotidien d’abord monotone puis atypique d’Armand et des bonds dans le passé qui font progresser le lecteur dans l’intrigue. Ces récits de vie constituent la force de ce récit.
Armand n’est pas mon personnage préféré. D’abord plongé dans un quotidien monotone, il devient avec la découverte de richesses hautain et distant avec tout. Mais il redevient l’homme angoissé qu’il était au début lorsque commence sa quête. Tant mieux.
Le genre fantastique est quant à lui bien manié : le lecteur frémira en même temps que nos deux personnages devant les manifestations surnaturelles, pour son plus grand plaisir ! Les descriptions sont telles qu’elles donnent de la beauté à des actes horribles. 🙂
Le manoir aux esprits est un bon roman, même si j’ai de loin préféré L’enfant du cimetière. Il a beau être fantastique, il manque cette note de magie qui étincelait les aventures de Yoann.

Le manoir aux esprits.- Pierre Brulhet.- Ed Juste pour lire.- 2011

Le sang d’immortalité


Londres, fin du XIXème siècle. La capitale du Royaume-Uni est infestée de vampires. Mais depuis quelques temps, la donne a changé : les chasseurs sont devenus les traqués ! Quelque chose ou quelqu’un les assassine juste après l’aube alors qu’ils prennent du repos. Mr Asher est un éminemment universitaire officiant à Oxford. Sa vie est calme, il la passe aux côtés de la belle Lydia qu’il aime passionnément. C’est alors qu’un soir il reçoit la visite d’un mystérieux Don Ysidro, vieux vampire espagnol qui va le charger d’une enquête concernant la mort de ses semblables.
Asher se retrouve bien malgré lui obligé de mettre ses talents d’enquêteurs pour retrouver le meurtrier des créatures suceuses de sang.

Les romans de vampires sont légion de nos jours. Ils mettent en scène des adolescentes éprises de jeunes hommes mystérieux, ou bien les déboires amoureux de tout aussi jeunes vampires richissimes. Ce n’est pas le cas de celui-ci. Rares aujourd’hui sont les romans à se dérouler à l’époque victorienne.
J’apprécie les mélanges de genre, lorsqu’ils sont bien faits. Dans le Sang d’immortalité, le polar nous entraîne parfois malgré nous. Les légères touches fantastiques sont élégamment distillées en suivant le ton donné par l’enquête.
Passons maintenant aux créatures phares de cette histoire: les vampires. Comme dit plus haut, il s’agit d’un réel « retour aux sources » du vampirisme, celui d’Anne Rice mais surtout de Bram Stocker. Rien à voir donc aux ténébreux jeunes adolescents de Twilight… Cela donne à l’histoire une patine d’authenticité littéraire très difficile à trouver de nos jours dans les romans vampiriques.
Je trouve l’idée de faire des vampires des proies très bonne : cela sort le lecteur de sa passivité d’esprit et de sa gangue intellectuelle dans laquelle la littérature fantastique depuis le XIXe siècle l’a enfermée. Cela m’a intriguée, certes cela peut être une bonne idée pour un roman à l’histoire totalement ratée par la suite, mais là, le pari est réussi.
C’est un roman fantastique qui s’inscrit dans la directe lignée de Bram Stocker et Anne Rice, de ceux qu’il faut avoir dans sa bibliothèque vampirique !
Attention ! Pour notre plus grand plaisir, Le sang d’immortalité a été réédité aux éditions Mnemos !
Le Sang d’immortalité.- Barbara Hambly.- Ed Pocket (1994).- Ed Mnémos 2010, coll Icares