Le 12 mars dernier disparaissait un homme. Tout le monde meurt un jour, me direz-vous, et s’il fallait pleurer sur le sort de chaque mort, on ne ferait plus que ça. C’est vrai. Néanmoins, Terry Pratchett était un auteur doté d’une imagination sans limite, et concepteur d’un univers qui le place pour moi parmi les grands écrivains de notre époque.
J’ai découvert les romans de Terry Pratchett assez tardivement. Je me suis d’abord essayée à l’introduction à l’univers, livre dans lequel je me suis perdue et que j’ai fini par abandonner. Je me suis détournée de cet auteur au profit d’autres textes de fantasy, me promettant toutefois d’y retourner un jour.
L’influence de Pratchett sur l’imaginaire est étendue, et les clins d’œil au Disque-Monde présents par exemple dans le Donjon de Naheulbeuk m’ont fait m’y intéresser de nouveau. Un coffre avec des jambes ? Et pourquoi pas la Mort qui pêche à la mouche ?
C’est donc plutôt tardivement, en 2013, que je me suis lancée à l’abordage de cet étrange territoire plat dans Mortimer, le premier tome ayant pour protagoniste la Mort. Il est vite devenu l’un de mes personnages favoris des littératures de l’imaginaire. Depuis cette lecture, j’ai dévoré les autres tomes ayant trait à ce personnage, ainsi que la réécriture de Macbeth.
Vision du Guet d’Ankh-Morpok. |
Chaque lecture d’un roman de Terry Pratchett me fait passer un excellent moment. Il fait partie des rares auteurs à savoir me faire rire. Attention, le vrai rire, pas un petit sourire. Il savait manier les jeux de mot, l’humour dans les situations et les descriptions. Un maître de l’écriture.
Terry Pratchett a su imaginer un univers complexe, à la fois structuré et vraiment délirant, qui ne semble exister que par la volonté de Dieux se distrayant à le voir fonctionner cahin-caha. D’un point de départ, il nous entraîne dans des situations rocambolesques et picaresques qui n’ont absolument rien à envier à Jacques et son maître de Diderot, ou à Don Quichotte de Cervantès…