Mon Donjon, mon dragon


Bram est ce que l’on appelle couramment aujourd’hui un geek. Féru de jeux sous toutes ses formes qu’ils soient de société, de figurines, de rôles ou sur Internet, il est développeur web dans le monde réel et dévore les romans de fantasy. Son quotidien l’ennuie, alors il le voit à travers le filtre « med-fan » de son imaginaire. Lorsque fait irruption dans sa vie une personne à laquelle Bram ne s’attendait pas : Aurore, une fille ! Leurs passions diffèrent, et Bram laisse peu à peu tomber ses hobbies puis son job pour ne se consacrer qu’à elle et à son projet fou. Mais c’était avant le drame, bien entendu…

Au royaume des humains, les « geeks » sont les rois. Ou pas. Attendez-vous à un personnage blasé, un trentenaire célibataire pour qui le seul plaisir consiste à boire et à jouer tout le week-end. Le personnage et l’écriture de ce roman ne manque pas d’humour.
On retrouve cet humour dans l’écriture piquante, souvent acide de l’auteur qui se montre peu compréhensif avec son héros. Ce ton sert surtout à souligner le message porté par ce roman : les geeks sont des gens comme tout le monde, sujets aux mêmes sentiments, et même au suicide ! A travers le quotidien de Bram et de ses amours avec Aurore, l’auteur entend mettre en avant ceux que l’on a mis de côté depuis de trop nombreuses années et qui redeviennent à la mode depuis quelques temps.
C’est aussi une ode à toutes les cultures de l’imaginaire que met en avant l’auteur, qui sont autant de moyens de s’évader d’un quotidien trop pesant ou de problèmes personnels. C’est le principal critère qui m’a fait apprécier ce roman, car c’est l’un des atouts qui me font apprécier les littératures de l’imaginaire, nonobstant les autres tels que l’exotisme de certaines races, les mondes nouveaux…
Le principal reproche que je ferais à ce roman serait la caricature que fait l’auteur des « geeks ». Bram est en effet à lui seul un véritable stéréotype du mâle geek enfermé dans un monde de testostérone où les femmes sont absentes et à la recherche frénétique d’un moyen d’assouvir ses pulsions charnelles. L’homo-geekus (permettons-nous un néologisme) serait donc :
  • Féru de jeux sous toutes ses formes
  • Célibataire
  • Mâle
  • Développeur web et accro à cela
  • Inadapté socialement et donc naïf au moindre piège tendu par une péronnelle
Rien n’est plus faux, et heureusement ! Bien sûr, cette critique n’est pas à prendre au pied de la lettre, l’auteur a bien sûr voulu mettre en avant ce personnage en forçant ces traits, mais je les trouve beaucoup trop forcés, justement. Un peu moins de caricature aurait été appréciable…

Mais rassurez-vous, ce roman reste tout de même intéressant car il s’intéresse à ce que nous sommes, d’incorrigibles rêveurs…
~ En bref ~

J’ai passé un bon moment en lisant ce roman même si certains passages m’ont donné envie de donner de bonnes gifles à Bram. En plus, c’est un véritable appel à aimer les mondes imaginaires !

2 réflexions sur « Mon Donjon, mon dragon »

  1. Super !
    Ca m'a donné envie de lire le livre, parce que le thème est amusant mais tu as su mettre en avant le message que cherche à défendre l'auteur.
    Allez ! Je quitterai bien un peu ma console pour une bonne lecture alors.
    Quel est l'éditeur au fait ?

    Adrien.

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