La Dernière Terre, T1, L’Enfant Merehdian

Un immense mur de pierre protège la dernière terre et sa capitale Tileh Agrevina des Brumes où les âmes des morts errent. Dans cette cité, le jeune Cahir apprend à vivre avec ses différences. Jeune garçon au passé nébuleux, pupille d’un Haut-Garde inapte à tout sentiment, il appartient à une population rejetée, les Giddires. Mais il brave les idées reçues et réussit à faire sa place dans la garde Agrevine. Lorsqu’un jour, alors qu’il se trouve en poste sur le Rempart, un incident effroyable se produit. Une énorme bête apparaît, ayant de toute évidence réussi à s’extraire des Brumes jusque-là. Blessé à mort, Cahir a néanmoins réussi à sauver Ghent, l’un des rares Agrevins à lui accorder une amitié, toute relative soit-elle.
Mais cet incident s’auréole de mystère lors de la convalescence de notre jeune héros. Quels étranges évènements entourent le passé du jeune Giddire ?


Ce qui interpelle le plus lors de la lecture des toutes premières pages de ce roman est la minutie et la beauté des descriptions que dresse l’auteur tout au long de son roman. Chaque détail, qu’il appartienne aux paysages, aux personnages ou aux actions, est soigneusement étudié et retranscrit. Cette impression de réalisme provient sans doute de l’autre talent de l’auteur, le dessin, que l’on retrouve d’ailleurs dans ses réalisations.
Ainsi, les paysages que la plume de l’auteur dessine sont tellement beaux que le lecteur plongé dans cette histoire pourra ressentir le froid mordant des montagnes ou les odeurs si particulières de la ville.
Les personnages semblent eux-aussi des plus réels. Leur bagage culturel et leur passé sont très développés, ce qui permet un rapprochement avec le lecteur et peut-être une identification à certains traits caractéristiques des personnages.
J’ai simplement regretté de petites longueurs dans l’histoire et des péripéties trop peu présentes. Les actions distillées surtout à la fin du premier tome font que l’on a hâte de lire le tome 2 pour connaître la suite. 🙂
Pas de dragons, ni d’elfes, mais tout un tas d’étranges évènements se mettant doucement en place dans l’histoire. Je suis curieuse de voir ce que donneront les cinq prochains tomes…
J’ai particulièrement apprécié le message humaniste caché derrière cette histoire. L’importance d’aller au-delà des apparences, apprendre à connaître les personnes malgré les rumeurs et les préjugés pouvant le entourer. Un message que tout le monde a déjà entendu, mais qu’il est toujours bon de rappeler, malheureusement.
J’ai également apprécié la présence d’un glossaire à la fin du livre permettant de mieux saisir les subtilités de ce monde nouveau. J’ai toujours trouvé énervant l’absence d’explications claires quant à certains termes dans des roman fantasy. Un autre bon point pour La Dernière Terre.
Le mot de la fin ira pour le mini art-book à propos de l’univers de La dernière terre qui regroupe les dessins d’auteurs venant d’horizons différents. J’ai bien sûr mes images favorites, mais j’aime beaucoup cet ajout au roman !
En bref
Une bonne histoire, certes un peu longue à se mettre en route. Un monde bien rude où de nombreux mystères rôdent par-delà les remparts. Que cachent les Brumes ?
L’Enfant Merehdian semble marquer le début d’une série de romans que j’espère atypiques et toujours plus immersifs.

La Dernière Terre, T1, L’Enfant Merehdian.- Magali Villeneuve.- Editions de l’Homme Sans Nom, 2012

2 réflexions sur « La Dernière Terre, T1, L’Enfant Merehdian »

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