Le Club des punks contre l’apocalypse zombie

Couverture Le Club des punks contre l'apocalypse zombie
 

Paris n’est plus que ruines.
Et le prix de la cervelle fraîche s’envole.
Heureusement, il reste des punks.
Et des bières.
Et des acides.
Et un groupe électrogène pour jouer du Discharge.
Le Club des punks va pouvoir survivre à l’Apocalypse.
Enfin, si en plus des zombies, les gros cons n’étaient pas aussi de sortie…

Il est grand temps que l’anarchie remette de l’ordre dans le chaos !

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Pariz

Dans un Paris ravagé par l’apocalypse zombie, trois clochards tentent de survivre, tapis dans les souterrains d’une station de métro. La Goutte, vieillard alcoolique au dernier degré, a déjà un pied dans la tombe. La Gâchette, originaire du Mozambique, est un ex-enfant soldat. Quant à La Gobe, jeune teufeur frappé de débilité, il ne doit son salut qu’à Goa, son chien d’attaque et cerveau auxiliaire.
 
Dans les entrailles de la cité, ils rencontreront deux membres de la Restauration Française, en mission suicide pour un colonel putschiste qui a fait main basse sur l’Assemblée nationale. Si cette paire de nazillons s’imagine pouvoir sauver la Ville Lumière, les vagabonds poursuivent un objectif plus modeste : renflouer leur stock d’alcool.
 

Encore faut-il qu’ils puissent réussir à sortir sans se faire dévorer…

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L’Évangile cannibale

Couverture L'Evangile Cannibale
Aux Mûriers, l’ennui tue tout aussi sûrement que la vieillesse. Matt Cirois, 90 ans et des poussières, passe le temps qu’il lui reste à jouer les gâteux. Tout aurait pu continuer ainsi si Maglia, la doyenne de la maison de retraite, n’avait vu en rêve le fléau s’abattre sur le monde. Et quand, après quarante jours et quarante nuits de réclusion, les pensionnaires retrouvent la lumière et entrent en chaises roulantes dans un Paris dévasté, c’est pour s’apercevoir qu’ils sont devenus les proies de créatures encore moins vivantes qu’eux. 

Que la chasse commence…

#Comment je me suis retrouvée avec ce livre

Un peu par hasard je dois dire. Comme beaucoup de titres que j’ai bien aimé d’ailleurs ! Je suis venue en librairie, il n’y avait pas le livre que je convoitais… En attendant que ma commande arrive, je le vois, nonchalamment exposé sur une table. Et puis il m’a suffit de deux choses : l’auteur (que j’adore, ce n’est plus une nouvelle) et le pitch. Rien que cet élément est un excellent travail d’écriture de la part de l’éditeur. Donc, je n’ai pas hésité une seule seconde. Je m’étonne même ne pas en avoir déjà fait une chronique.

#Un survival déjanté

C’est le moins que l’on puisse dire c’est que Fabien Clavel revisite une thématique maintes et maintes fois éclusée. Mais tout en inventivité ! Les personnages et l’environnement choisis provoquent des situations abracabrandesques, presque picaresques à certains points culminants de l’intrigue.

Le récit est très bien maîtrisé. Il forme un cycle et fait passer le lecteur par divers états d’esprit naturellement, en quelques pages seulement là où d’autres plumes mettraient des chapitres entiers. Fabien Clavel appose à cette histoire une manière d’écrire qui lui est propre…  Comme s’il prenait un accent différent en fonction du récit qu’il façonne. Je crois qu’outre son imagination, c’est cette capacité à faire ressortir toutes les subtilités stylistiques de son écriture qui me plaît tant chez Fabien Clavel.

L’histoire maintenant. Elle suit le schéma classique d’un survival zombie. À l’exception du début – les vieux qui sont prévenus et qui peuvent s’y préparer, le reste est identique. Les protagonistes sont plongés dans l’horreur de la (re)découverte de leur monde dévasté, déserté par les humains mais envahi par les zombies. Difficile d’imaginer une épopée plus claudicante et moins épique que celle de nos ancêtres. Et pourtant. Il y a une sorte de grandeur chez ce Matt, teintée cependant de pessimisme.
Quant à la fin de l’histoire… Fabien Clavel nous révèle un twist à sa façon. À vous d’en tirer les conclusions qui s’imposent !

Les protagonistes ne sont vu qu’à travers les yeux de Matt. Enfin, à travers son journal serait une formulation plus correcte. Et ce qu’il nous offre à lire, que ce soit sur la vie en maison de retraite ou plus tard lors de leur exode est glaçant. On est au premier rang pour assister au spectacle des bassesses et des mesquineries humaines. De ce côté là, les personnages sont bien construits, en particulier Matt. Ici, on ne s’encombre pas de détails relatifs au physique, pas besoin. Mais le travail psychologique de ce personnage est impressionnant tant on a l’impression que les pensées livrées dans le journal ont été écrites par un personnage réel.

Le rythme de lecture est très rapide et soutenu. J’ai enchaîné les entrées de ce journal en peu de temps tant j’ai été emportée par la lecture. Paradoxal non ? Une lecture rapide qui raconte l’histoire de personnages se mouvant plutôt lentement
Le roman très court sous forme de récit de voyage à partir d’un carnet (en quelque sorte) est un format que j’apprécie particulièrement. Mais la qualité de l’écriture dans la narration ainsi que leur concision sont telles qu’on ne pourrait concevoir un texte plus long.

La narration est vive et saccadée et ne nous donne à lire que les choses les plus importantes. Les émotions ressenties par les personnages sont palpables, en particulier leur désarroi. L’Évangile Cannibale est un récit dont on ne sort pas indemne moralement. Pour tout vous avouer, on a un peu l’impression d’être dans une posture de voyeur, un peu comme si on assistait à une télé-réalité. C’est donc une lecture qui décape l’esprit, avec des ongles.

En prime, une petite interview de l’auteur nous en apprend plus sur la genèse et la construction de ce récit tellement particulier. Très instructif bien entendu !

#En Bref

L’Évangile cannibale est un récit atypique, tant dans son fond que dans sa forme. Le spectacles de personnes âgées qui déambulent cahin-caha dans les rues d’une ville désertée a de quoi surprendre. Sans compter la vision que Matt, personnage principal, porte sur sa vie et son entourage.
Assurément, on ne ressort pas de ce livre de la même manière qu’on y est entré. L’histoire est rapide, nerveuse et brutale. Mais tellement plaisante à lire !

Validé et conseillé par moi pour votre plus grand plaisir !

L’Homme des morts


L’infection zombie a séparé les États-Unis en deux. L’Est, la Zone Libre, est complètement bouclé : personne n’y entre, personne n’en sort. L’Ouest, la Zone Occupée, a été abandonné aux morts.
Henry Marco est pourtant resté dans le Nevada. Mercenaire au service des familles de l’Est, il traque et tue les zombies qu’on lui désigne, permettant aux proches de faire leur deuil.
Maintenant le Ministère de l’Intérieur a besoin de lui pour une mission délicate : retourner en Californie, où tout a commencé. Retrouver un homme. Rapporter un secret.
Mais dans l’Ouest ravagé de l’Amérique, tout est possible. Surtout le pire.

Des zombies, mais pas que ! Parce que L’Homme des morts n’est pas seulement un roman de survie. Vous ne trouverez pas non plus d’apocalypse et d’invasion zombie détruisant tout sur son passage. En bref, ce n’est pas une histoire comme tout ce qu’on a pu lire jusque là. Attention, je ne dénigre pas le genre, j’ai moi-même pu apprécier certains titres du genre, que ce soit en comics, dans la littérature, au cinéma ou à la télévision.
Ici, on suit le quotidien d’un homme qui s’est donné pour mission (et métier) d’assurer aux vivants restés dans les zones civilisées que leurs proches sont morts et le restent. En gros, il tue des zombies en particulier contre de l’argent. Mais cela serait trop simple si le roman ne racontait que sont histoire… Son travail est découvert par un organisme officiel chargé de faire respecter la loi, et cela va le plonger dans une situation pour le moins… dangereuse. Accompagné d’un mystérieux asiatique dont il ne sait rien, Henri Marco devra retourner à la source de l’infection ‘ »zombiesque » pour prélever un échantillon qui servira à créer un antidote. 
Car oui, Henri Marco, ancien chirurgien, cet homme tourmenté par la disparition de sa femme et de sa fille, est le seul à connaître celui qui possède le possible antidote… Avouez que vous préférez rester bien au chaud chez vous !:)
L’histoire se construit donc autour de ce nœud, et l’auteur nous fait progresser au rythme du périple des deux compagnons malgré eux. L’ambiance qui plane est lourde, et j’avoue m’être parfois sentie mal lors de cette lecture. Le danger est partout et surgit au détour d’une page ou d’un chapitre. En un mot comme en cent, vous ne serez pas tranquille en lisant l’Homme des Morts ! La narration de qualité couplée aux nombreux rebondissements et au danger imminent font vraiment de L’Homme des morts une histoire de qualité.
Enfin, je dois souligner l’aspect humain très présent dans cette histoire. Que ce soit dans la psychologie d’Henri Marco, dans les relations qu’il entretient avec son compère d’infiltration ou dans la désillusion quotidienne du héros, on assiste à un véritable panorama de la part d’ombre de la psychologie humaine. Guère réjouissant c’est vrai, mais cela reste une belle histoire. De plus, le passé bien construit des deux protagonistes participe à la construction de la qualité du récit.
#En Bref

Si vous aimez les récits de zombie, L’Homme des morts en est un qui vaut le détour. Si en plus vous aimez les récits de zombie avec un petit truc en plus, c’est l’histoire qu’il vous faut ! De la tension, une ambiance comme il faut, avec une épaisseur psychologique. Vous êtes encore là ? Courez vite vous plonger dans ce roman !

L’Homme des morts.- V.M. Zito.- Ed. Le livre de poche