Le Sommeil des dieux T1 – Le Tsar des étoiles


Le Projet Prométhée consiste à envoyer en avant-garde quelques milliers de colons vers une planète habitable. Prométhée est un vaisseau-monde : un vaste tronc-de-cône à l’intérieur duquel on a planté champs et forêts, et installé une mer artificielle. 
Tout a été calculé pour que la micro-société qui va s’installer le temps du voyage soit parfaite et pacifiée. Mais Prométhée suscite l’intérêt d’organisations puissantes et différentes… Ainsi, vont se développer à bord des luttes d’influence, des sabotages, des trafics en tous genres… 
Le voyage de Prométhée risque d’être bien plus long que prévu initialement, et aussi bien plus dangereux…


J’ai déjà eu l’occasion de rencontrer l’écriture de l’auteur lors de ma lecture du roman La Décroisade. Mon avis avait été mitigé à propos de ce livre et j’avoue avoir commencé Le Tsar des étoiles avec un léger a priori lorsque je me suis souvenue du nom de l’auteur.
Ce roman est le premier tome d’une saga qui s’annonce titanesque. Ou au moins de grande ampleur. Moi qui ne suis pas experte en science-fiction et en voyages dans l’espace, j’ai été séduite par ce grand vaisseau reproduisant l’écosystème terrestre. Cette seconde partie du récit m’a beaucoup plu, non seulement grâce à la description de la nouvelle société qui se met en place, mais aussi car il s’agit du cœur du récit.

Mais reprenons plus logiquement : Le Tsar des étoiles est une histoire divisée en deux parties. La première m’a semblé brouillonne avec un manque flagrant de descriptions et de détails permettant de nous repérer dans le temps. Nous sommes dans une époque postérieure à la nôtre, et il faut avouer que l’absence de détails concernant le nouvel ordre mondial évoqué ainsi que les raisons qui poussent l’Homme à quitter la Terremanquent cruellement et créent une frustration à la lecture. 

C’est vraiment le plus gros défaut de ce roman, faiblesse que j’avais également relevé dans La Décroisade : l’écriture trop superficielle de l’auteur. C’est assez frustrant de lire une histoire prometteuse sans que l’auteur entre dans les détails. L’ensemble de l’histoire aurait pu être bien plus développée qu’elle ne l’est, que ce soit en terme d’action scénaristique que d’épaisseur des protagonistes ou des descriptions. 
Prenons un exemple : un attentat est programmé dans le vaisseau spatial. Je m’attendais à plonger dans les arcanes du complot ou des tentatives pour le déjouer. Mais il est vite éludé, comme si l’auteur était pressé d’arriver à la fin de son histoire.

Même souci pour les personnages. Il est difficile de s’attacher à eux tant leurs vies et leur quotidien sont expédiés. Le personnage de Kostaïev est cependant mon préféré, et de loin. C’est d’ailleurs le seul pour lequel Pierre Gévart semble avoir pris son temps. J’ai particulièrement apprécié les descriptions de son méthodique quotidien… Une sorte d’Adrien Monk tueur à gages. Il m’a plus d’une fois arraché un sourire !

La chute de l’histoire… sans trop vous en dévoiler, elle est certes précipitée, mais possède au moins la qualité de nous donner envie de lire la suite du roman ! Car l’auteur initie une saga qui, je l’espère, sera intéressante malgré ses défauts !

#En Bref

Comme pour La Décroisade, je reste assez mitigée concernant ce premier tome. La matière est là, mais le récit pourrait être considérablement étoffé tout en restant facile à lire et à suivre. J’ai été frustrée par l’absence de détails qui auraient pu améliorer la préhension de ce récit par le lecteur. 
Mais peut-être est-ce du à la plume de l’auteur ! Si vous pensez pouvoir passer outre ces défauts d’écriture, je vous conseille cette lecture !

Le Sommeil des dieux T1 – Le Tsar des étoiles.- Pierre Gévart.- Ed. Atria

Sous l’ombre d’Un-Seul T1 – Loups Rouges


« Au cœur de la jungle inextricable d’une planète éloignée, se trouve l’école d’art guerrier. Dès l’âge de quatre ans, les enfants sont formés à combattre et à survivre dans l’enfer vert. Jusqu’au jour où des créatures belliqueuses, sorties de nulle part, enlèvent et dévorent les élèves les uns après les autres. Érika, une combattante de quinze ans un brin paranoïaque, est persuadée qu’elles sont plus que de simples animaux… et va tout faire pour le prouver.
Commence alors une bataille pour la vérité, où s’opposent aux enfants-guerriers des chimistes excentriques, des bêtes étonnantes, un lutin aux ambitions mystérieuses et un être dont la seule évocation du nom fait trembler les plus téméraires des combattants. »


Loups Rouges est le premier volume d’une saga intitulée Sous l’Ombre d’Un-Seul écrit par une jeune auteur que je trouve très prometteuse. Son écriture est fluide, sans accroc. Si elle n’est pas exceptionnelle et inoubliable, elle rend l’histoire lisible très rapidement. La langue utilisée et les dialogues ne sont ni lourds ni mal construits et le tout est vraiment agréable à lire.

Prise seule, l’intrigue est un peu légère. Mais elle prend pour moi toute sa dimension à partir du moment où elle s’inscrit dans un cadre plus général, et un mystère qui englobe la planète ainsi que tous ses habitants. Elle est d’ailleurs semblable à un scénario de jeu de rôle et révèle un pan du background ainsi que son ampleur au fur et à mesure. L’intrigue est donc très prometteuse, et j’espère pouvoir en découvrir plus dans les tomes suivants.

Les péripéties auxquels sont confrontés les personnages ne laissent dans la lecture aucun temps mort. Le rythme est soutenu sans tomber dans le piège de la succession sans trêve de problèmes et de dangers qui semblent n’attendre que les héros pour survenir.

Les personnages sont sympathiques et assez attachants. Le seul petit bémol que j’aurai à signaler serait ici : les brutes ne font montre d’aucune capacité intellectuelle, les « rôdeurs » sont mystérieux et taciturnes… On dirait presque des personnages de jeu de rôle mal interprétés ou alors poussés à l’extrême dans cette interprétation. Ils évoluent avec l’histoire et en fonction de ce qu’ils ont à affronter, et ce travail sur leurs caractères doit être porté au crédit de l’auteur, d’autant qu’il s’agit de son premier roman.
~ En Bref ~

Loups Rouges est un bon premier roman qui m’a fait passer un agréable moment de lecture grâce à son intrigue agréable et à son rythme qui ne laisse pas de temps pour s’ennuyer. J’aimerais lire la suite de cette série, et j’espère qu’elle sera à la hauteur de ce qui est évoqué dans ce premier tome !

Chroniques d’une humanité augmentée


« Julien Sciarmozzi a un problème. Un gros. Quelque chose cloche dans sa tête, il a comme des absences inexplicables. À moins que ce ne soit la réalité qui se trompe ? Nicolas ne se conçoit qu’au travers des réseaux sociaux. Est-ce dans le but de combler un manque affectif, ou pour une raison autrement plus sérieuse ? Et que dire de Marc, cet homme immergé dans un monde où chacun ne jure plus que par l’apparence virtuelle — en réalité augmentée — de ses collègues ?
Perdus dans le mince interstice séparant le monde réel de l’univers virtuel, les personnages de ce recueil nous entraînent dans leur sillage…
Oserez-vous franchir les limites du réel en leur compagnie ? »


Cette lecture m’a été proposée par l’auteur lui-même. Partagée entre la crainte d’un texte compliqué (c’est de la science-fiction après tout), et la curiosité. Après avoir un peu repoussé l’échéance, je me suis finalement plongée dans cette histoire.

J’en suis malheureusement ressortie assez mitigée, ce qui arrive parfois. Je l’ai déjà dit dans l’un de mes brefs avis « à chaud » sur les réseaux sociaux, j’ai trouvé cette histoire assez déstructurée et difficile à suivre. À première vue, il s’agit de l’évolution d’une lignée familiale et de celle de la Terre à travers les époques.

L’écriture de Pascal Bléval est relativement fluide et cette histoire se lit très vite et très facilement. Si les situations exposées ne participent pas à une intrigue claire et structurée, il s’agit de situations très bien décrites et facilement visualisables, ce qui constitue l’un des points forts de cette histoire, il faut le reconnaître !

L’histoire ne m’a pas emportée avec elle et je pense que c’est justement dû à cette succession de portraits interrompue par des intermèdes qui font perdre le fil de l’intrigue au lecteur un peu distrait, ce que j’ai sûrement été je l’avoue. Je n’ai pas pû m’attacher aux personnages, à tel point que leur sort m’était indifférent. Comme si au final, leur sort importait peu. C’est du moins l’impression que j’en ai eu à la lecture de ce court roman.

Néanmoins, l’enjeu « prédicatif » de cette histoire en est le principal point positif : l’auteur attire en effet notre attention sur le devenir de notre planète, mais également sur le chemin pris par les nouvelles technologies qui changent irrémédiablement notre manière de vivre. Serons-nous dans un futur plutôt lointain de simples données enregistrées dans d’énormes disques durs, vivant une réalité virtuelle qui serait aussi gangrenée que la nôtre ? Cela n’a rien de réjouissant, mais cette tonalité est ce qui m’a à la fois interpellé et ce qui m’a le plus intéressée dans cette histoire.



~ En Bref ~

Vous l’aurez sans doute compris, cette histoire ne sera définitivement pas un coup de cœur pour moi. Si je reste avec un sentiment plutôt mitigé, il faut tout de même reconnaître qu’elle possède tout de même des aspects positifs. Je vous conseille donc de vous plonger à votre tour dans cette histoire pour vous faire votre propre avis. 

Chronique d’une humanité augmentée.- Pascal Bléval

Xénome



« Je me souviens très bien du jour où je naquis à la conscience. Il y a des jours comme ça qui ne s’oublient pas. Celui-ci était un 4 février. Celui de l’année 2184. »
Yann se réveille, sans savoir qui il est ni d’où il vient. Impliqué malgré lui dans une histoire de vol d’œuvres d’art au Louvre, il débute sa vie au rythme effréné de la fuite, des rencontres, des choix et des révélations.
Nicolas Debandt, à travers la situation impossible de Yann, soulève les questions de l’être et de l’existence, et dépeint une société contrôlée et voyeuriste où la place de l’homme est définie par son ADN, et où tout s’achète, même les gènes.


De la science-fiction… j’avoue que mes précédentes incursions dans ce genre m’ont laissée perdue et désespérée de pouvoir un jour apprécier cette littérature. Mais la question ne se pose plus après la lecture de ce « one-shot » ! J’avoue avoir eu un peu d’appréhension à commencer Xénome, mais il s’est avéré une excellente surprise ! Nicolas Debandt ne nous perd pas dans un monde nouveau, trop complexe et à la logique de fonctionnement incompréhensible pour un lecteur néophyte. Au contraire, il s’agit d’un univers très abordable et guère éloigné du nôtre.

Il s’agit en effet d’une sorte de continuité de notre civilisation. Vous retrouverez en effet de nombreuses mentions à notre époque et à l’évolution proposée par l’auteur. Si elle n’est guère attrayante, la civilisation présentée reste très intéressante, et j’ai beaucoup apprécié d’en connaître les rouages. Rien n’y est ni tout blanc ni tout noir, et derrière sa façade clinquante se cache une stratification que je n’ai pas de mal à qualifier de choquante.

J’ai eu plaisir à lire une histoire construite patiemment par Nicolas Debandt. Vous n’y trouverez aucun temps mort, ce qui donne une lecture fluide dans laquelle les actions et les révélations s’enchaînent parfaitement. En un mot, la mécanique narrative est bien huilée, les rebondissements sont placés de manière à relancer l’intérêt du lecteur si jamais (mais je ne vois pas quand) il diminuerait. Chaque chapitre est précédé d’un morceau du journal d’une scientifique et artiste qui donne au lecteur un petit bout de compréhension de l’histoire générale. On apprend ainsi comment on en est arrivé à la création d’un être disparu depuis plusieurs millénaires. Je vous l’ai dit, pas le temps de s’ennuyer !

Mis à part Yann, le protagoniste principal de cette histoire, les autres personnages s’effacent et s’imbriquent dans l’histoire. En bref, ils participent à son fonctionnement chacun à leur niveau, à l’image des stratifications de la société française de l’histoire, sans qu’aucun ne soit beaucoup plus mis en avant que les autres. Le personnage de Yann quant à lui est central dans l’histoire, car tous les questionnements posés dans l’intrigue tournent tout autour de lui. Nicolas Debandt propose donc une analyse profonde de la conscience de cet être qui découvre tout, de sa condition humaine au monde aux ramifications complexes dans lequel il vit.

L’univers proposé par l’auteur est révoltant pour la lectrice du XXIe siècle que je suis, je l’ai évoqué plus haut, mais il se révèle complexe et la manière dont les humains en sont arrivés là est intéressante. La complexité scientifique de la génétique est utilisée dans l’intrigue de l’histoire. Néanmoins, vous ne vous sentirez pas perdus pour autant, amis lecteurs ! Tous les détails sont expliqués et vous permettront de ne pas perdre le fil de l’histoire.

Je terminerai cette chronique en évoquant la magnifique couverture de ce roman. Que du bonheur dans ce livre, autant dans l’apparence que dans l’essence 🙂

~ En Bref ~

Xénomeest un très bon roman que je vous conseille vivement ! Je pourrais même dire qu’il s’agit d’un véritable coup de cœur, qui mérite d’être reconnu. L’histoire est prenante, et le monde que propose Nicolas Debandt vaut franchement le détour. A coup sûr, vous ressortirez de ce roman à la fois enthousiaste par l’histoire et avec un œil suspicieux par rapport aux possibles changements de la société. Jusqu’où peut aller la science et la génétique ? Vous le découvrirez en lisant ce roman !

Xénome.- Nicolas Debandt.- Ed. de l’Homme Sans Nom

La Décroisade


Sagaï, le faiseur de pluie, retrouve la Terre après six sièclesde voyage. Mais c’est à présent un monde désertique, où les pluies sont quasi inexistantes. Le cardinal Alvin Aaleigh revient d’un autre voyage d’évangélisation des mondes lointains, de six cents ans également, et débarque en compagnie d’un prêtre extraterrestre sur une Terre désormais acquise à l’islam, où le Pape est devenu « Al Abbas ». Tous les deux ont bien des choses en commun, mais aussi bien des points de divergence. Aussi est-ce à la fois en alliés et en adversaires qu’ils tenteront de lancer une croisade. Cependant, la partie qui s’engage a plus de deux joueurs… et le véritable enjeu n’est peut-être pas uniquement religieux !

J’ai pu lire de bons retours de lecteurs qui avaient apprécié ce petit roman d’à peine 300 pages. Malgré mes appréhensions concernant la thématique centrale, la religion dont je craignais une prise de position trop forte, j’ai décidé de l’essayer.
Au fil de ma lecture, j’ai été soulagée de constater que l’auteur, sous couvert de guerres de religion, nous montre la vraie nature de l’homme. C’est d’ailleurs tout l’intérêt de cette intrigue pour moi, de voir qu’au nom de Dieu, l’homme peut manipuler les foules et assouvir ses intérêts. La tonalité futuriste et la place prépondérante qu’occupe l’Islam montre qu’à part quelques changements mineurs, les choses restent les mêmes.
Une chose que je déplore, que l’intrigue ne soit pas plus développée, ce qu’elle mériterait largement. Il s’agit pour moi d’un livre beaucoup trop bref, et l’intrigue qui m’a finalement un peu ennuyée aurait peut-être été plus attrayante si l’auteur avait pris son temps pour nous la proposer.

Néanmoins, l’intrigue est tout de même présente et les retournements de situation dans l’histoire sont assez surprenants et ont réussi à maintenir mon attention jusqu’à la fin du livre. J’aurais tellement aimé que plus de place soit accordée à une catégorie de personnage finalement trop laissée de côté, les faiseurs de pluie ! Leur rôle pourrait être tellement plus centrale, étant donné l’état de sécheresse avancée dans laquelle la Terre se trouve. Leur rôle est trop rapidement évoqué en début puis en fin de texte, et je trouve cela dommage.
Un petit plus cela dit pour le Scranxien qui se montre plein d’humour et porte un regard neuf sur la situation, parfois avec humour. Il apporte de la légèreté dans des situations parfois un peu lourdes.
~ En Bref ~
La Décroisade est une lecture qui ne m’a pas absolument déplu, mais je n’ai pas été transportée non plus. L’intrigue et l’histoire de départ sont intéressantes mais finalement trop peu exploitées dans ce livre.

La Décroisade.- Pierre Grévart.- Ed. Lokomodo

Le Maître du haut château


En 1947 avait eu lieu la capitulation des alliés devant les forces de l’axe. Cependant que Hitler avait imposé la tyrannie nazie â l’est des Etats-Unis, l’ouest avait été attribué aux japonais. Quelques années plus tard la vie avait repris son cours normal dans la zone occupée par les nippons. Ils avaient apporté avec eux l’usage du Yi-King, le livre des transformations du célèbre oracle chinois dont l’origine se perd dans la nuit des temps. Pourtant, dans cette nouvelle civilisation une rumeur étrange vint à circuler. Un homme vivant dans un haut château, un écrivain de science-fiction, aurait écrit un ouvrage racontant la victoire des alliés en 1945…

« Que se serait-il passé si… ? » On s’est tous posé la question au moins une fois dans notre vie, à propos de moult sujets. Ici, Philip K. Dick nous développe la question suivante : que se serait-il passé si l’Axe avait gagné la guerre ? Il est facile de poser cette question, mais il est plus difficile d’y répondre ! Philip K. Dick y parvient pourtant et nous propose une réalité parallèle telle qu’elle pourrait être à l’époque de l’écriture du roman, c’est à dire les années 1960.
Il s’agit d’une réalité qui semble très plausible, notamment avec tous les détails de la vie quotidienne que nous fournit Philip K. Dick. C’est l’énorme point fort de cette histoire, le portrait réaliste qu’elle contient. Certes il ne s’agit pas d’une projection à long terme de ce que pourrait être la vie à notre époque.
Les personnages qui vivent dans les États pacifiques (le nouveau nom des États-Unis) sont décrits de telle manière qu’ils semblent des plus réels, et banals, un peu comme les gens que nous croisons quotidiennement, avec leurs secrets et leur façon de penser. Pas du tout des surhommes ou des héros en somme.
Mais ce qui me paraissait être un pitch prometteur – raison pour laquelle j’ai acheté ce livre – s’est révélé très décevant. L’histoire n’avance presque pas tout au long de la lecture et la fin, la rencontre tant attendu avec le Maître du Haut château est bâclée en quelques pages. Pourtant, l’idée d’un livre racontant ce qui se serait passé si les Alliés avaient gagné la seconde guerre mondiale m’avait parue être une brillante idée. J’ai au final eu l’impression de lire l’histoire d’un complot qui n’a rien donné, mais aussi d’une tentative d’assassinat avortée. Je m’attendais presque à entendre le méchant dévoiler son plan d’un air mégalo-dramatique.
La façon dont l’histoire a tourné me paraît dommage, d’autant que j’en attendais énormément. Peut-être aurai-je plus de chance avec un autre roman de cet auteur.

~ En bref ~
Si j’ai globalement été déçue par cette histoire, il n’en reste pas moins que l’écriture de Philip K. Dick est fluide et précise. De plus, l’univers dans lequel il nous invite est vraiment réaliste et plaira sans doute aux amateurs d’uchronie. Cette partie est pour moi le gros point fort de ce récit mais n’aura pas suffit à me convaincre.

Je vous laisse tenter votre chance !

On a marché sur…


On a marché sur…
Oui, mais sur quoi ?
Sur un autre monde ? Sur un extraterrestre ? Sur quel mystère ?

A toutes mes tentatives de lecture d’un texte de science-fiction, j’ai été refroidie par les univers proposés par les auteurs : trop de robots et de machines de destructions, ou de rébellions de ces-dites machines. Alors je me suis dit : pourquoi ne pas retenter ma chance avec un recueil de nouvelles ?
En sortant de la lecture de l’anthologie On a marché sur…, je ne peux pas affirmer que je suis convertie à 100% à la science-fiction. Mais… je n’ai plus une si mauvaise vision du genre maintenant ! Ce recueil présente plusieurs univers différents, ce qui offre un panel de mondes à la fois très différents et semblables…
Semblables à cause du thème, bien entendu, mais aussi parce qu’on peut y lire de nombreuses nouvelles offrant une réflexion sur le genre humain et son rapport au monde, réflexion qui ne laissera personne indifférent. C’est pour moi le grand point fort de ce recueil, outre la qualité des univers proposés par les auteurs.
On a marché sur… est donc un recueil aussi agréable que rapide à lire. Le passage d’une nouvelle à l’autre et la taille de celles-ci permettent de créer un univers particulier mais évite les longueurs que l’on pourrait déplorer dans un récit plus long.

En guise de conclusion, je me permets d’adresser mes humbles félicitations à l’association Forgesonges pour avoir créé le concours Plumes en Herbe et avoir permis la publication de ce bon recueil. 


Merci aux éditions Voy’el pour leur partenariat.