Rêves d’Utica

Ghetto surpeuplé de la Zone 3. La révolte éclate. Alyss, adolescente timide en proie à d’étranges visions, s’enfuit et part à la recherche d’Utica, cité refuge fondée aux confins du monde par le mythique Protée. Peuples barbares, savants fous, humains augmentés, cyborgs et intelligences artificielles sèmeront autant d’embûches sur son chemin. 

Mais si le monstre n’était pas celui que l’on croyait ?

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Les Profondeurs de la Terre

Lorsqu’elle était encore une colonie, la planète Belzagor portait le nom de Terre de Holman.
Mais les hommes lui ont accordé l’indépendance.
Et les nildoror et les sulidoror se la partagent. Les nildoror ressemblent à des éléphants. Ils sont intelligents ; sensibles et tolérants. Les sulidoror sont des bipèdes proches des humains.
Edmund Gundersen, qui était l’administrateur de Belzagor, revient pour retrouver son passé.
Et pour participer dans le Pays des Brumes, à la cérémonie de la Renaissance, qui peut lui révéler la vie sur Belzagor.
Par cette communion, il espère laver ses fautes, ainsi que toutes celles commises par les colonisateurs terriens,
 

Ce qui l’attend dans l’expiation bouleversera à jamais les règles de l’humanité et celles de la Vie…

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Ces éléments qui composent le roman parfait

Il y a des romans qui sont mauvais. Enfin, que je trouve mauvais. Et d’autres que je trouve excellents. Parfaits. Soyeux. Voluptueux. Bref, que je garde précieusement. Et un peu jalousement, je dois l’avouer. Quelque soit le flacon – roman, BD, essai, manga, il y a toujours des petites choses qui n’ont l’air de rien mais qui nous procurent l’ivresse.

Voici comment j’imagine le roman parfait

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Les Chants de Felya

Aux confins de l’univers, loin du regard de la civilisation, se commettent les pires atrocités. Comme sur Felya, une planète d’extraction minière où la puissante compagnie Fetexport exploite toutes les ressources à sa portée : minérales, animales, végétales… et humaines. Pour les tribus indigènes, divisées, toute résistance est vaine. Que peuvent des lances contre des tanks et des hélicoptères ? Les unes après les autres, elles passent sous le joug de la compagnie : les hommes rejoignent les rangs de leur armée, les femmes leurs bordels. Puni pour avoir enfreint les coutumes de son peuple, le jeune Lorin doit prouver son attachement aux siens. Dans sa quête, il rencontrera Soheil, issue de la tribu des tailleurs de sel. Tous deux devront mettre de côté leurs différences s’ils veulent survivre aux épreuves dressées sur leur chemin. 

Et de leur amour naîtra peut-être l’étincelle de la rébellion, l’espoir attendu par toute une planète…


# Comment ce livre m’est-il tombé entre les mains ?

J’ai plusieurs fois entendu parler (en bien) de Laurent Genefort sans avoir eu l’occasion de le lire. Autant dire que je partais avec seulement un a priori positif mais aucune idée préconçue, en bien ou en mal. Je remercie Le Livre de Poche de m’avoir offert l’opportunité de découvrir cet auteur et ce titre ô combien intéressant !

# Portrait pessimiste de l’espèce humaine

Intéressant, mais guère flatteur concernant l’espèce humaine. Pas le genre de roman dont on ressort plein de philanthropie, tout au contraire. Mais qui donne à réfléchir, ça oui. On a beau transposer l’humanité dans un nouvel univers, il reste égal à lui-même si on lui donne un tant soit peu de pouvoir. Esclavage, torture mentale et physique, viol, racisme, xénophobie… rien n’est épargné à l’humanité qui est vraiment montrée sous son pire aspect.

On perçoit cet aspect à travers les yeux des peuples autochtones de Felya, particulièrement Lorin. Personnage plutôt attachant s’il en est, sûrement le plus attachant des trois histoires à mon sens. Et sans doute le protagoniste le plus fouillé et le mieux construit du texte. On suit ses péripéties et les épreuves qu’il traverse en se mettant à sa place. Et bien sûr, on ne peut s’empêcher de compatir à ses souffrances et ses humiliations. Ses réactions, ainsi que celles des autres personnages (malheureusement) sont vraiment crédibles et ce réalisme fait la grande force de cette histoire, mais aussi le talent de l’auteur.

Il s’agit d’un texte très complexe et l’intrigue se construit petit à petit autour d’un couple de personnages. J’avoue avoir été un peu déroutée en entrant dans l’histoire, car on atterrit au beau milieu d’un monde et on en découvre la richesse en mettant nos pas dans ceux des personnages. Cet univers est très développé et le choc des cultures est vraiment intéressant et très instructif. Mais cette plongée dans l’inconnu est loin d’être désagréable, bien au contraire.

Petit bemol, Laurent Genefort a utilisé quelques raccourcis totalement superficiels, comme pour éviter de développer certains passages de son histoire. Si j’ai apprécié son écriture de manière générale, ces ellipses ont un peu gâché ma lecture.

# En Bref

J’ai globalement apprécié cette histoire. Les personnages sont vraiment très bien construits et l’histoire est à la fois intéressante, facile à suivre et instructive. Mis à part les raccourcis abusif pris par l’auteur dans le texte, oui, je vous conseille Les Chants de Felya.

Les Chants de Felya.- Laurent Genefort.- Ed. Le Livre de Poche.- Disponible

De plomb à la lumière


Du plomb à la lumière est composé de vingt nouvelles, chacune illustrée et accompagnée d’une thématique musicale inédite. L’auteur, l’illustrateur et le compositeur se verront confier à l’issue de votre vote la conception du premier roman à réalités augmentées de la collection.
Second opus de l’initiative originale proposée par les éditions Mille Saisons, un recueil de nouvelles papier à partir duquel les lecteurs pourront voter pour leur texte favori à l’aide d’un code.


(alchimique of course !)

Comment ce livre m’est-il tombé entre les mains ?


Les éditions Le Grimoire m’ont fait confiance pour la seconde année consécutive et m’ont envoyé ce titre en service de presse. Encore merci à eux pour cette initiative qui laisse aux lecteurs le choix dans la sélection de la nouvelle. Ce n’est peut-être pas l’avis de tous, mais j’y suis personnellement très sensible.
Et une chose à laquelle je suis encore plus sensible, les nombreuses dédicaces qui parsèment le recueil et font de lui un ouvrage unique.

Vingt nouvelles, vingt univers

Entrons directement au cœur du sujet : j’ai vraiment apprécié ce recueil. Beaucoup plus que le premier opus en tout cas. Peut-être la thématique m’a davantage correspondu. Le plomb, la lumière, la transmutation de la matière et/ou des idées. En bref, l’alchimie ! Élévation de l’esprit par l’art ou la science, punition de ceux qui outrepassent les limites…

Du plomb à la lumière est un recueil riche où s’entrecroisent des univers originaux et baignant chacun dans une atmosphère bien particulière. Horreur, humour, futur se mélangent et forment un tout particulièrement homogène. Bien sûr, j’ai préféré certaines nouvelles plutôt que d’autres. Globalement, j’ai eu plus de mal avec les textes fantasy et j’ai largement préféré les textes fantastiques.

Les différentes plumes qui peuplent ce récit sont vraiment de bonne qualité, la sélection opérée par Le Grimoire est vraiment bonne et c’est un plaisir que de déguster ces vingt histoires. Chaque auteur a réussi à traiter de la thématique de manière originale et ont su la moduler avec finesse pour aboutir à des résultats vraiment très différents les uns des autres. On passe ainsi d’une chasse au collier magique à une foire un peu particulière via une réelle descente aux enfers de deux policiers. Dépaysement garanti avec cette lecture où chacun trouvera assurément son compte !


Je sais que c’est mal de juger sur le physique, mais il s’agit d’un très beau livre. La couverture est à la fois sobre et sublime. Et la mise en page quant à elle, est soignée jusque dans les moindres détails avec de petites illustrations du meilleur effet à chaque début de nouvelle. Et, nouveauté de cet opus, chaque texte a été mis en musique. On avait bien parlé de nouvelles augmentées, vous en avez la preuve !

Quelle est l’heureuse élue ?

Malheureusement trop difficile à dire. Et comme cet article ne verrouille pas mon vote, j’en profite pour vous parler des nouvelles que j’ai apprécié ! 

Question fantastique, j’aime beaucoup quand l’histoire confine à l’horreur. Et que celle-ci soit palpable bien entendu. Sinon ce n’est pas drôle vous en conviendrez. 

  • Eh bien question sensations fortes, « Notre-Dame de Baltimore » de Kéti Touche se place sans conteste en première place ! On y suit la piste de deux policiers américains fouillant une église en ruine pour trouver de la drogue. Mais à la place, ils vont tomber sur une Vierge à l’enfant pas vraiment sympathique. La tension monte imperceptiblement à travers le récit, cachée sous une couche de poésie te de douceur. Mais quand elle apparaît au grand jour. Il est trop tard !


  • Nouvelle hors-catégorie, fantasy cette fois, « Le coup du collier » de Valentin Desloges. La première du recueil, hors catégorie. Il s’agit d’un texte au rythme enlevé et à l’humour digne de Pratchett. C’est dire. L’histoire est plutôt courte et on y suit les traces d’un sorcier un peu vaniteux. C’est un euphémisme bien sûr.


  • « Les Hommes de métal » d’Anthony Boulanger enfin. Oui, je me limite à trois nouvelles préférées. Sinon ça fait un peu long. Bref. Une nouvelle axée sur le métal… dans son sens premier. Une société faite d’être métallique gouvernée par des métaux nobles. Et les métaux qui le sont moins, me direz-vous ? Eh bien ils sont cantonnés aux bas-quartiers. Un récit qui fait réfléchir sur la différence, surtout celle qui fait que les « soit-disant » puissants le sont et qui ne tient au final qu’à peu de chose.


celle des deux inspecteurs qui « visitent » l’église en ruine. Particulièrement apprécié cette atmosphère qui passe de l’extase à la terreur la plus primitive et surtout sait faire transparaître ce sentiment au lecteur.

En bref

J’ai passé un très bon moment de lecture avec Du plomb à la lumière. Et oui, je vous conseille cette lecture vraiment très distrayante. Vous ne verrez pas passer le temps, c’est sûr !
Comment ? Vous pensiez que j’allais divulguer la nouvelle pour laquelle je compte voter ? Et puis quoi encore ? 😀

Du plomb à la lumière.- Collectif.- Collection Mille Saisons.- Ed. Le Grimoire.- Disponible

Seul sur mars

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Mark Watney a été l’un des premiers humains à poser le pied sur Mars. À présent, il est persuadé d’être le premier à y mourir. Lorsqu’une tempête de sable mortelle force ses coéquipiers à évacuer la planète, Mark se retrouve seul et sans ressources. Pourtant Mark n’est pas prêt à baisser les bras. Ingénieux, habile de ses mains et surtout très têtu, il affronte les problèmes en apparence insurmontables un par un. 


Isolé et aux abois, parviendra-t-il à survivre en faisant mentir les statistiques ?

Avant tout, je dois dire que je n’ai pas encore vu le film. Je ne ferai donc pas de comparatif entre le roman et son adaptation en images animées et sonores. Le pitch m’avait intéressé : un homme seul qui ne doit compter que sur lui pour survivre sur une planète lointaine et dans des conditions pour le moins… hostiles. Un survival quoi.

Je n’ai pas détesté cette lecture, mais je n’ai pas été emballée par elle non plus. Après une centaine de pages, on commence à comprendre le schéma qui rythme l’ensemble du récit : stabilité => dégât => crise => reprise en main de la situation => stabilité => dégât => crise… Bon, l’histoire est agréable à lire, ce n’est pas le problème. Mais c’est sans surprise.

L’écriture de l’auteur n’est pas à proprement parler transcendante : sans être plate ni illisible, elle est simplement correcte et sans vraiment de recherche stylistique mis à part la volonté de ressemblance forte avec un journal de bord.

Car après tout, c’est sûrement ce qui m’a fait continuer ma lecture, l’aspect récit de voyage de Seul sur mars. Assurément, l’histoire est dépaysante et suivre le protagoniste au jour le jour dans ce difficile périple est agréable dans les découvertes que l’on fait sur la planète rouge à travers Mark Watney. Et une chose manque dans ce récit de voyage : quelques illustrations. L’auteur aurait pu utiliser l’esprit (et le métier) scientifique du personnage pour lui faire croquer quelques paysages, ou même son abri ! Pour la postérité !

Mark Watney est un personnage très fort. L’auteur a mis beaucoup de soin à le dessiner, et c’est réussi. Il possède un caractère très marqué qui l’aide à surmonter cette épreuve impossible. À tel point d’ailleurs qu’il peut à certains chapitres incarner un modèle de persévérance et de force morale. Et je dis ça sans ironie. Il est pragmatique et sait rester positif et calme quoi qu’il arrive.

Autre point faible du récit, la surabondance des termes scientifiques. Certes ils sont souvent répétés, mais un petit glossaire à la fin de l’ouvrage n’aurait vraiment pas été de trop ! Je sais, c’est le journal de bord d’un scientifique… Mais j’ai trouvé la parade et j’avoue être passée au dessus à la longue car je n’ai pas vraiment eu le courage de retourner voir au tout début du texte ce que ça signifiait. J’ai fait marcher mon imagination.

L’intrigue est répétitive, ça vous le savez. Et la fin alors ? Un peu cousue de fil blanc gros comme une corde d’amarrage. Mais encore une fois, la vie quotidienne du protagoniste reste agréable à suivre.

#En Bref

Si j’ai apprécié Seul sur Mars ? On peut dire ça. Je me suis un peu ennuyée, il faut l’avouer. Mais si on prend cette histoire comme un récit de voyage, ça devient plus intéressant ! Le mieux pour vous en faire une idée est encore de le lire ! 🙂

Si vous l’avez lu, n’hésitez pas à me faire part de vos avis dans la section commentaires… Et si vous avez vu le film aussi !


Seul sur Mars.- Andy Weir.- Ed. Milady.- 469 pages.

Le Mnémenol

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2197. Le visage de la Terre a changé. La nature a repris ses droits sur l’Homme. Ce qu’il reste de l’humanité vit reclus dans des villes-bulles, protégées du monde extérieur par leurs champs de force. Depuis leur naissance, tous les individus subissent des injections régulières de Mnémenol, ce liquide qui protège contre les infections des spores végétales du monde extérieur.Alice est une botaniste qui semble développer une résistance au vaccin. Aidée d’Evan, un technicien de la Bulle, elle va découvrir l’ampleur du mensonge dans lequel les humains sont plongés depuis leur naissance et tout faire pour que l’humanité se souvienne de son histoire.

Plongeons ensemble dans Le Mnémenol.


J’ai eu l’occasion de lire ce livre dans le cadre de la dernière masse critique imaginaire Babelio que je remercie. Le pitch présentant une fable écologique dans un univers d’anticipation a de quoi séduire, sincèrement.

L’idée d’origine est bien. Mais si elle sert de trame de fond dans cette histoire, cela ne va pas plus loin et il n’y a pas de réel point de vue autre que « il faut faire attention ». Vous comprenez mon malaise ? Par les temps qui courent, les préoccupations écologiques dans un univers d’anticipations semble un projet plus que pertinent. Mais le manque de profondeur de la réflexion dans cette histoire, sans être pour autant désagréable, m’a laissée sur ma faim.

Globalement, l’histoire est plutôt agréable à lire. Le suspens n’est certes pas insoutenable et l’histoire est cousue de fil blanc. Mais la société construite sous un dôme, les mensonges des politiques et toute la problématique des manipulations génétiques forment un tout plutôt bien construit et correctement rythmé. Les chapitres s’enchaînent plutôt rapidement et la lecture de ce petit opus est fluide.

Les personnages et leurs relations sont assez naturels pour être crédibles. Je n’ai pas eu l’impression d’être confrontée à de vraies personnes, mais pas non plus à des clichés comme on en trouve trop souvent. Ce réalisme est un bon point pour Le Mnémenol

Certains sont même très charismatiques, comme Alpha, le chef des Foudroyeurs. C’est peut-être le personnage qui m’a le plus intriguée pendant cette lecture. On ne sait pas qui il est ni ce qu’il est réellement : il semble avoir été réveillé pour sa fonction. 

S’il fallait évoquer l’univers… Je parlerais une fois encore d’un potentiel énorme, mais à côté duquel passe en partie l’histoire. La forêt qui dégage des spores nocifs pour les humains, les obligeant à se retrancher dans des bulles est un concept intéressant. Les animaux quant à eux, ont évolué pour devenir mortels pour l’Homme. Mais pourquoi ne pas s’attarder sur ça et développer l’idée ? Si la forêt est l’Interdit ultime, il aurait fallu que les héros passent beaucoup plus de temps dedans pour déployer un peu plus la thématique écologique. Ça aurait même pu être l’occasion de rencontres terrifiantes. Mais les personnages ne font qu’y passer et nous aussi par la force des choses.

La plume de Sébastien Tissandier est correcte, mais sans plus. Je n’ai pas ressenti ce sentiment d’urgence qui empoigne les personnages au fil de l’histoire. L’évocation psychologique des personnages m’a semblé plate et sans saveur. C’est comme si un filtre atténuant drastiquement toute émotion avait été apposé par l’auteur. Passons.

Je ne peux pas ne pas évoquer la fin du roman. Sans trop spoiler l’histoire, les héros débarquent dans le bureau du méchant maire montés sur de redoutables pumatueurs*. Là dessus, la figure de Gaïa, l’esprit de la Terre né à cause de la destruction humains, éclot à partir d’un bourgeon et regarde ses hérauts sermonner le maire comme un gamin pris en faute… Maire qui voulait une fois de plus effacer les souvenirs de la population pour sauver son mandat. Vous voyez le décalage ? S’en suit un discours larmoyant d’excuses d’une jeune fille à Gaïa pour tous les dégâts infligés par la race humaine à la Terre. Tout va bien dans le meilleur des mondes. Bon, la Terre est toujours polluée et dangereuse ! Mais au moins l’Homme s’est excusé.

Je suis un peu satirique sur ce passage, mais le souffle épique qu’a voulu insuffler l’auteur à son texte est tombé complètement à plat et m’a semblé totalement faux. Comprenez qu’après 120 pages de retenue sur les sentiments, difficile de rendre crédible une telle envolée… C’est là que la superficialité du message écologique prend tout son sens. Cette thématique a tellement de potentiel et peut prendre tellement de directions différentes que cela mérite un texte plus conséquent et beaucoup plus travaillé. 

#En Bref

Vous l’aurez compris, je n’ai pas vraiment été convaincue par cette histoire. Certes, elle est agréable à lire mais ne présente pas suffisamment de réflexion derrière la fiction. La thématique écologique est plus que jamais d’actualité et il est dommage de n’en avoir pas tiré tout son potentiel dans un récit d’anticipation conçu au départ pour faire froid dans le dos. Je passe sur Le Mnémenol.


*Oui.

Le Mnémenol.- Sébastien Tissandier.- Ed. Le peuple de Mu.


La Cour des miracles

Couverture La cour des miracles

Prenez le Pouvoir ! N’attendez pas que les miracles se produisent. Réalisez-les !

Le Prix Mille Saisons inaugure avec La Cour des Miracles la première collection interactive des littératures de l’imaginaire. Nous vous proposons de choisir l’univers, l’auteur et l’illustrateur de nos prochaines publications. 


#Principe du recueil

Voilà à quoi vous attendre avec ce recueil pas tout à fait comme les autres. La Cour des miracles agit un peu comme un comité de lecture qui doit choisir un auteur plutôt qu’un banal recueil présentant des nouvelles reliées par un même thème. 

Je crois qu’il est vraiment indispensable de garder ceci en tête pour pouvoir appréhender correctement ces textes. A la fin du livre, vous disposez d’un code à entrer sur le site Internet du Grimoire pour choisir l’auteur et l’illustrateur les plus prometteurs qui seront ensuite publiés dans la collection Mille Saisons. 

Ce livre constitue à mon sens un pari plutôt risqué, puisque les éditions du Grimoire tablent sur l’adhésion financière et la participation des lecteurs à ce fonctionnement. Mais il s’agit d’une initiative très originale qui mérite d’être soulignée. J’ai trouvé l’implication des lecteurs dans le processus de sélection du prochain auteur et ce choix via Internet plutôt novateur. 
Bien entendu, il y a de quoi être inquiet pour la qualité future du livre, car ce n’est pas l’éditeur qui fera le choix (quoi que…), mais bien les lecteurs. J’espère tout de même qu’il s’agira d’un roman et que les nouvelles sont là pour donner un aperçu de ce dont l’auteur est capable !

#Et les nouvelles alors ?


La Cour des miracles est un recueil de vingt nouvelles de longueurs, d’univers et de qualité inégales. Certaines sortent clairement du lot car leurs auteurs ont réussi à dépasser la thématique de la « gueuserie » de la cour des miracles de Paris au XVIIe siècle. D’autres en revanche se sont cantonnés à cela et j’ai trouvé cela dommage.

On côtoie plusieurs univers. De l’historique à la science-fiction en passant par le fantastique et la fantasy, La Cour des Miracles est le moyen de découvrir différentes façons de voir la cour des miracles. Au total, ce sont vingt mondes qui s’esquissent et j’avoue avoir plusieurs fois eu l’envie de voir se prolonger l’aventure.

C’est le cas avec la nouvelle de Marion Poinsot, qui est pour moi la meilleure. Elle nous propose un univers far-west médiéval avec une pointe de fantasy et même un savant fou ! Je ne la connaissais qu’à travers ses illustrations des livres et bandes-dessinées de Pen of Chaos (Le Donjon de Naheulbeuk) et je pense qu’il s’agit d’un auteur vraiment prometteur. J’espère qu’elle sera sélectionnée !

On peut choisir l’auteur, mais également l’illustrateur. Ici, mon choix est plus difficile car aucun dessin n’a été un coup de cœur pour moi… Rassurez-vous, il y en a tout de même des très beaux.

Dans l’ensemble, les auteurs possèdent une bonne maîtrise du genre de la nouvelle. Celles-ci sont bien rythmées et possèdent une fin claire qui bien souvent n’a rien de brutal. Même si leur univers ne m’a pas forcément entraînée, il faut reconnaître leur maîtrise de la forme de la nouvelle !

#En Bref


La Cour des miracles est un ouvrage intéressant à plusieurs titres. Il s’agit d’un moyen de sélectionner le futur auteur publié dans la collection Mille saisons. Mais il propose également de nombreux univers de qualité diverses il est vrai, dont certains textes valent le détour. Votre chois sera difficile si vous décidez de tenter l’aventure ! Je vous conseille la nouvelle de Marion Poinsot que j’ai adoré !
Alors, prêts à faire un tour par la Cour des miracles ?

La Cour des miracles.- Collectif.- Coll. Mille Saisons.- Ed. Le Grimoire.- 25€

Temps d’Emprunt

Couverture Doctor Who : Temps d'emprunt
« Vous voulez plus de temps, n’est-ce pas ? Nous n’en avons jamais assez. Je vous propose un marché… »
S’il y a bien une chose qui fait défaut à Andrew Brown, c’est le temps.
Sa course contre la montre fait de sa vie un enfer. Tout serait tellement plus simple si on lui accordait un peu de délai. Messieurs Symington et Blenkinsop, les rois du sablier, ont justement la possibilité de lui prêter de quoi différer le compte à rebours – à un taux défiant toute concurrence – à ceci près que les emprunteurs risquent leur vie sans le savoir. Le Docteur et ses compagnons flairent le problème et s’infiltrent dans la banque. Mais ils doivent faire vite avant que les usuriers ne recouvrent leur dette.


J’ai acheté ce livre un peu par hasard : j’avais envie d’histoires de voyages dans le temps. Et puis c’est le Docteur, après tout ! Je suis une grande fan de la série TV, il y a de fortes chances pour que j’apprécie un roman avec ce personnages ! Il sera effectivement difficile de séparer cette histoires avec les épisodes télévisés tant ils se ressemblent. Je n’entends pas par là qu’il s’agit d’un scénario. Il s’agit d’un vrai roman qui se respecte, avec tous les codes inhérent au genre. 

Et tous les éléments de la série aussi. On suit les aventures du 11e docteur, accompagné d’Amy et de Rory. Mon trio préféré ! Sur ce plan, la psychologie des personnages de la série est vraiment bien rendue dans les histoires, dans les réactions et le comportements surtout. Durant toute ma lecture, j’ai eu l’impression d’avoir affaire à tous les personnages !

La plume de l’auteur est vraiment visuelle. Les descriptions sont présentes sans être trop lourdes et laissent la part belle à l’action. Les personnages passent leur temps à courir partout, et l’aspect enquête de cette histoire m’a beaucoup plu. Vous n’aurez pas le temps de vous ennuyer durant la lecture de ces 285 pages : action et dangers vous attendront au détour d’une ligne pour vous embarquer dans le chapitre suivant sans même que vous ne vous en rendiez compte !

Et l’intrigue, me demanderez-vous ? Elle démarre par un mystère : des gens meurent à cause d’une étrange montre. Pourquoi ? Je vous laisse le découvrir par vous même ! Mais ce qu’il faut que vous sachiez, c’est que le traitement du voyage dans le temps et des péripéties sont fluides, et aisées à suivre. Le suspens est relancé au bon moment, ce ne laisse aucun temps mort au lecteur pour s’ennuyer.

Et Temps d’emprunt soulève une question intéressante à se poser : que feriez-vous si vous disposiez de plus de temps ? Passeriez-vous du temps avec vos proches ? Plus de temps au travail ? A votre loisir préféré ? Et surtout : combien seriez-vous prêts à payer pour cela ?

#En Bref
J’ai vraiment passé un bon moment de lecture avec Temps d’emprunt. Je vous le conseille, si vous aimez les « mic-macs » spatio-temporels, les créatures bizarres, et surtout Doctor Who ! Si tel est le cas, c’est un vrai plaisir de retrouver le 11e docteur, Amy et Rory !

Temps d’emprunt.- Naomi A.Alderman.- Ed. Milady

Incursion

Couverture Incursion
« Lorsque l’inspecteur David Caine doit reprendre du service, il ne s’attend pas à plonger dans une affaire qui le dépasse. Vince Homme, prisonnier envoyé dans le passé, se fait assassiner par un être invisible.
Qui est-il et d’où vient-il ? Pourquoi ce meurtre ?
Existe-t-il un rapport avec l’agence Dream & House spécialisée dans les maisons « dématérialisées » et cette récente et incroyable découverte de la NASA ?
Quelle est cette étrange femme qui vient visiter l’inspecteur ?
A-t-on sans le vouloir, ouvert une porte vers un autre monde ?
Notre avenir est-il menacé ?

Autant de mystères que David aidé de ses acolytes, devra résoudre au risque d’y laisser sa vie. Et il ne sera pas au bout de ses peines…»


Incursion. J’étais plutôt intriguée à la lecture de la quatrième de couverture de ce roman. Un thriller fantastique dans un univers futuriste. Cela a de quoi surprendre n’est-ce pas ? Eh bien mon bilan est plutôt mitigé. Je préfère largement les textes fantastiques et les contes de Pierre Brulhet.


Quelques tournures de phrases m’ont fait tiquer. Le style vraiment oral de l’écriture par exemple. On peut trouver que c’est adapté à une histoire rapide, mais cela n’a pas collé avec moi. Il en va de même pour les fautes et erreurs syntaxiques que j’ai pu trouver…

Mais le texte est cohérent, et l’histoire réussit à tenir sur 200 pages ! N’étant pas experte dans le domaine, j’ai plutôt apprécié le côté thriller, et l’ambiance oppressante et cette sensation d’urgence a réussi à me tenir en haleine tout au long de ma lecture. L’intrigue proposée par Pierre Brulhet a quelque chose d’originale dans le danger auquel la Terre doit faire face : les fantômes. Je n’aurais pas aimé me retrouver à la place du personnage !

Les personnages, s’ils sont au final peu épais, soulignent la brièveté de l’existence humaine face à l’éternité de leurs spectres. Un bon travail d’écho entre les personnages et l’histoire, comme un miroir qui doit être souligné et apprécié à sa juste valeur.

L’intrigue de base donc, a su me séduire tant elle était intéressante. Mais elle n’a à mon sens pas été assez exploitée ! A plusieurs reprises, j’ai été frustrée de voir les raccourcis pris dans l’histoire, comme si l’important était de la finir vite. Frustrée, car je reste persuadée qu’elle aurait donné quelque chose de vraiment passionnant si elle avait été creusée un peu plus, si l’auteur avait réussi à prendre son temps. 
C’est un peu comme s’il avait eu peur de déranger son lecteur par un récit trop long…

Heureusement, il y a de nombreuses scènes d’action qui donnent du rythme au récit. Le lecteur n’a pas vraiment le temps de s’ennuyer face à la bougeotte des personnages. Et c’est sans compter les chapitres très courts qui séquencent encore l’histoire pour créer cette sensation d’urgence qui sied si bien au genre du thriller.

#En Bref

Si mon bilan de cette lecture est plutôt mitigé, il y a tout de même certains détails qui font d’Incursion un texte intéressant.


Incursion.- Pierre Brulhet.- Ed. La Madolière