Interview : Sire Cédric

Sire Cédric vit dans le sud de la France. Journaliste, il publie d’abord des nouvelles dans plusieurs magazines. Puis il se lance dans la rédaction de son premier roman L’enfant des cimetières qui a connu un énorme succès et a reçu plusieurs prix littéraires.
Depuis, les romans se sont succédé propulsant l’auteur à la renommée qu’on lui connaît aujourd’hui.

Merci à lui d’avoir répondu à mes quelques questions. 🙂

1 – Ton entourage t’inspire-t-il lorsque tu écris ?
Sans aucun doute, oui. On retrouve des petits bouts de mon quotidien, de mes amis et de nos discussions dans chacun de mes romans.
2 – Quels sont tes auteurs favoris ?
Stephen King, Dean Koontz, Clive Barker, Mo Hayder…
3 – Combien de temps consacres-tu à l’écriture quotidiennement ?
Plusieurs heures.
4 – Qu’est-ce qui t’aide à développer ton imagination ?
La lecture.
5 – Pourrais-tu résumer ton style littéraire en un mot ?
Frisson.
6 – Comment est née ta passion pour l’imaginaire ?
De la lecture. Enfant, j’étais déjà un lecteur boulimique. J’ai vite développé une addiction pour les histoires de grande aventure, de divertissement, où il se passait des choses passionnantes.
7 – As-tu trouvé ton propre style ou est-il inspiré de plusieurs auteurs que tu aimes ?
J’ai appris à écrire en lisant King et Barker, quand j’étais adolescent. À cette époque, mes histoires étaient des plagiats intégraux de leurs œuvres, de leurs thèmes, de leurs tics d’écriture. Avec les années, à force d’expérimenter (en écrivant beaucoup de nouvelles où je m’imposais des contraintes stylistiques différentes à chaque fois) j’ai peu à peu façonné mon propre univers, ma propre voix, mon propre rythme et mes propres effets, qui n’appartiennent aujourd’hui qu’à moi.
8 – Quel est ton personnage préféré tous genres littéraires confondus ?
Circé.
9 – Un rêve littéraire ?
Le livre de sable.
10 – Quels sont tes projets pour la suite ?
Voyager !

Interview : Anthelme Hauchecorne

« DE L’ECTOPLASME DE MOTS MORTS. »
UN ENTRETIEN MAL ENTRETENU AVEC ANTHELME HAUCHECORNE
(CONTEUR D’HISTOIRES DÉBILES POUR LECTEURS MÉCHANTS)
REALISÉ PAR MATHILDA PRZYMENSKA


1 – Ton entourage t’inspire-t-il lorsque tu écris ?

Absolument. Surtout les araignées, les cancrelats et autres colocataires rampants qui peuplent le garage où j’ai aménagé mon bureau. L’environnement importe tant en matière d’écriture. Le mien se compose d’une bibliothèque aux volumes poussiéreux et d’une accumulation de tasses de café froid, dont le contenu vaseux nourrit toute une faune lilliputienne.
J’aime la vie. Au point de lui consacrer une partie de mon espace de travail. Le spectacle d’une larve de moustique nageant la brasse recèle une candeur quasi enfantine.
Il y a quelque chose de très humain, chez les insectes. Leur vitesse de reproduction, peut-être. Ou leur obsession à coloniser le moindre centimètre carré d’espace, à grignoter la moindre miette de bectance. Je m’inspire d’eux pour mes personnages.


2- Quels sont tes auteurs favoris ?

Les masochistes. Les écorchés vifs, celles et ceux qui s’obstinent à produire du neuf et du fougueux, quand les rayonnages des libraires ploient sous les immondices sans âme.
J’admire les « grands malades », de ma part c’est élogieux. Difficile d’en dresser une liste exhaustive, je ne voudrais pas donner l’impression de les dénoncer. Je citerai au moins : Yal Ayerdhal, Alain Damasio, Jérôme Noirez, Xavier Mauméjean, Catherine Dufour, Johan Heliot, feu Robert Wagner, Jean-Marc Ligny, Jeanne-A Debats, Mathieu Gaborit…
Si cette existence semble moins grise, ils y sont pour beaucoup.


3 – Combien de temps consacres-tu à l’écriture quotidiennement ?

Deux heures minimum, dans les transports en commun. Chaque jour dans le métro, je m’adonne à un numéro passablement rôdé d’autisme. Le nez dans mon smartphone, mes verrues collées à l’écran, j’exorcise les horreurs qui me hantent l’esprit.
L’inspiration ne me manque jamais lorsque je fonce à cent à l’heure, dans les boyaux du grand ver urbain de métal. La faute sans doute aux effluves d’aisselles mal lavées, aux senteurs de pieds et de boustifaille, aux vitres embuées par les haleines, dégoulinantes d’un condensat de respirations emmêlées, moites d’ectoplasmes de mots morts non prononcés.
Je suis l’interprète de ces spectres de phrases. Leur médium. Leur shaman.
J’écoute ce silence gêné, pesant, seulement ponctué de quintes de toux, de reniflements et de pets étranglés. Après cinq minutes dans le métro, chacun rêve d’être ailleurs. Moi y compris. Aussi je m’évade, mon écran tactile devient mon ticket de sortie. Mon passeport pour l’imaginaire. J’arpente mes univers pour fuir la promiscuité.
Ensuite, il y a les vacances.
Quand cesse l’impérieuse nécessité d’emprunter le métro chaque matin, je m’adonne alors aux joies de la bronzette d’intérieur. Je pratique les U.V. Microsoft devant mon écran, jusqu’à quinze heures par jour. J’arbore fièrement mon teint de rat de bureau, savant mélange de blanc et de bistre, soigneusement entretenu par une exposition minimale aux rayons du soleil. Pouah : cette saleté est sûrement cancérigène.


4 – Qu’est-ce qui t’aide à développer ton imagination ?

Les ornithorynques. Preuve que l’Évolution a le sens de l’humour.


5 – Pourrais-tu résumer ton style littéraire en un mot ?

Abracadavérique.


6 – Comment est née ta passion pour l’imaginaire ?

Certains auteurs trouvent leur muse dans les psychotropes. La mienne a une prédilection pour les analgésiques. Ma muse s’appelle « péritonite », nous nous sommes rencontrés elle et moi tandis qu’elle me gangrenait les intestins. J’aurais dû deviner que notre relation mènerait droit au désastre. Nous avons convolé en voyage de noces pour une hospitalisation de deux semaines, avant de nous séparer bons amis. Elle dans un bocal de formol, moi délesté de quelques centimètres de tripaille superfétatoire.
C’est au cours de cette même hospitalisation que j’ai contracté une infection nosocomiale : celle de l’écriture. Contre celle-ci, point de cure, le seul remède c’est d’y succomber.
Depuis, je n’ai jamais cessé d’étaler ma logorrhée sur papier.
J’ai rédigé une petite cinquantaine de nouvelles. Puis un premier roman, La Tour des illusions, d’abord repéré par les Éditions de l’Atelier de Presse puis, pour sa réédition poche remaniée, par les Éditions Lokomodo.
C’est maintenant au tour de mes textes courts de sortir de leurs tiroirs, où ils croupissaient depuis quelques années. Tels des cadavres qu’il m’a fallu exhumer à coups de plume, pour donner corps à mon premier cercueil de nouvelles, Baroque’n’roll.


7 – As-tu trouvé ton propre style ou est-il inspiré de plusieurs auteurs que tu aimes ?

Les responsabilités restent partagées quant à l’état de délabrement mental qui est le mien. Les auteurs cités plus haut en ont leur part, très certainement. Leurs écrits ont fait des nœuds dans ma tête, mais pas seulement.
Les jeux de rôles sont à blâmer tout autant. Des chefs-d’œuvre tels que L’Appel de Cthulhu, Kult ou In Nomine Satanis / Magna Veritas m’ont donné goût aux univers bigarrés et tortueux.
La musique est coupable, elle aussi. Elle me suit, elle coule dans l’encre de mes mots. Opeth, Porcupine Tree, Steven Wilson, Storm Corrosion, Tiamat… Là encore, la liste semble interminable.
Coupables enfin des comics tels que Sandman, Preacher, Transmetropolitan, V pour Vendetta, Watchmen…


8 – Quel est ton personnage littéraire préféré, tous genres confondus ?

J’avoue mon admiration pour Samuel Vimaire, l’ombrageux Commissaire Divisionnaire d’Ankh-Morpork, épicentre du Disque-monde de Terry Pratchett. Un concentré sur pattes d’humour décapant, de cynisme acéré et de fierté prolétaire.
Un brave homme, assurément.


9 – Un rêve littéraire ?
Écrire jusqu’à vider mon crâne de l’épanchement d’imaginaire qui s’y développe à une vitesse exponentielle, telle une tumeur maligne qu’il me faudrait opérer à la plume.


10 – Quels sont tes projets pour la suite ?

S’il est des lecteurs/trices que Baroque ’n’ Roll a laissé sur leur faim, qu’ils se rassurent, et qu’ils aiguisent leur appétit. Car 2013 sera l’occasion de leur servir un gueuleton gastronomique, pour qui sait apprécier la cuisine grandguignolesque. Deux parutions figurent au menu, pas moins. Tout d’abord Âmes de verre (premier semestre 2013) devrait rassasier même les plus gloutons. Plénitude gastrique à l’horizon. Il s’agit d’un roman né à l’ombre des légendes urbaines. Deux héros improbables, un enseignant amer et une punk portée sur l’ultraviolence, s’égarent de l’autre côté des Portes de la Perception, sur le versant sombre de la Réalité. Leur don et leur malédiction s’appelle la Vue, sixième sens mystérieux, qui les confronte à des ennemis insoupçonnés. Déjà, les meurtres se succèdent, sacrifices destinés à recomposer la partition d’une musique d’épouvante… Âmes de verre est un pass backstage pour les coulisses d’un univers halluciné, hallucinant, fusion de mes passions pour la musique, l’occulte et la mythologie celte, à la croisée de Clive Barker et de Neil Gaiman (Neverwhere).
Ensuite, mon cimetière de nouvelles s’enorgueillira d’une nouvelle tombe. Punk’s not Dead (Cercueil de nouvelles / 2) sera inhumé en grandes pompes, et chez tous les libraires, au cours du second semestre 2013. N’hésitez pas à nous rejoindre pour les obsèques. Déjà trois nouvelles de ce futur recueil ont été primées (Prix « Bienvenue sur Mars » pour No future ou l’Apocalypse selon Johnny Rotten, Prix « Parentis » pour Voodoo doll, Prix « Alain le Bussy » (2ème) pour Sarabande mécanique).
D’autres projets moisissent dans mes tiroirs, des romans, où il est question notamment de zombis français polis qui ne rotent pas à table et mangent avec des couverts (Frenchie Zombies), d’enfants orpailleurs de cendres dans une Budapest ravagée (RêvesCendres) et d’un road trip funèbre dans une Russie rouge sang, à la botte de vampires communistes (Octobre Rouille). Les vers œuvrent en silence, patience, bientôt ces cadavres exquis seront faisandés à point.

Pour suivre leur lente décomposition, une seule adresse :
http://hauchecorne.populus.ch/

En exclusivité, des images de son prochain livre ! 
     Merci Anthelme ! 🙂

Interview : Emilie Witwicki-Barbet

Image de l’auteur prise lors du salon Valjoly imaginaire , disponible sur sa page Facebook

Vous avez aimé la chronique de Demain est un autre monde ? Voici une interview de l’auteur !


1 – Ton entourage t’inspire-t-il lorsque tu écris ?

Oui, je me sers énormément de mon entourage, qui peut m’inspirer le nom d’un personnage, le caractère de l’autre, ou encore le physique d’un troisième.
Dans les Insoumis, de nombreux noms de personnages sont issus de mon arbre généalogique. Le personnage de Rosalie, quant à lui, a les traits et les réparties de ma fille Elise !

2 – Quels sont tes auteurs favoris ?

Je suis une inconditionnelle de Jack London, pour le côté épique, les aventures dans le grand nord, les chiens de traineau… j’aime aussi Jules Verne, j’aurai voulu lire ses romans à l’époque où il vivait pour me rendre compte encore mieux de son côté visionnaire.
Stephen King reste sans doute l’auteur qui me fascine le plus en fantastique car il a caressé de multiples horizons fantastiques. Son Fléau reste pour moi le summum !
Ensuite, je dois bien avouer qu’il y a d’excellents auteurs actuels et francophones que j’apprécie particulièrement. Les auteurs français ont beaucoup à montrer ! Sophie Joamin, Frédéric Lyvins, Cécile Guillot…

3 – Combien de temps consacres-tu à l’écriture quotidiennement ?

Cela dépend de beaucoup de choses car je fais aussi beaucoup d’autres activités à côté.
Je dis souvent que j’écris à mes heures perdues, lorsque j’ai la possibilité d’en trouver. Cela se traduit par des journées d’écriture frénétiques lorsque le temps est disponibles, mais aussi par des semaines sans un mot lorsque le temps échappe à mon emprise.
Je suis alors d’une humeur exécrable, je l’avoue !

4 – Qu’est-ce qui t’aide à développer ton imagination ?

Tout et rien. Lire beaucoup me laisse entrevoir la façon dont les uns et les autres développent leur imagination. Cela dit, une bonne musique peut me conduire aussi sur les sentiers d’un imaginaire sans cesse renouvelé. Il me faut alors du rock, du rythm and blues…

5 – Pourrais-tu résumer ton style littéraire en un mot ?

Je ne suis pas très douée pour résumer ! Adrien Party de Vampirisme.com a eu cette attention particulière de qualifier les Insoumis de Country-Fantasy. Cela me va bien à vrai dire !

6 – Comment est née ta passion pour l’imaginaire ?

J’ai été élevée à coups de contes de fées !! Ma Maman m’a longtemps raconté des histoires merveilleuses, et mon Papa avait coutume de dire qu’il faut garder les pieds sur terre et la tête dans les nuages. Ma famille est issu d’un milieu modeste où l’on apprend à savourer les rêves, quels qu’ils soient, car il est parfois bien difficile d’en réaliser !

7 – As-tu trouvé ton propre style ou est-il inspiré de plusieurs auteurs que tu aimes ?

Je pense être arrivée à un bon compromis entre de belles influences et ma propre patte.



8 – Quel est ton personnage préféré tous genres littéraires confondus ?

Je vais sans doute te faire rire mais je pense que c’est Scarlett O’Hara.
Margaret Mitchell a dépeint une adorable peste, à la fois capricieuse et courageuse, détestable mais admirable.

9 – Un rêve littéraire ?

Parce qu’il faut toujours voir loin pour faire un petit bout de chemin, j’aimerai beaucoup travailler sur des adaptations de romans, sur du scénario. Pas forcément de mes livres, même si j’en serai folle, mais aider à mettre en image ce que je lis, et partager ainsi le film que je tourne dans ma tête à chaque nouvelle lecture serait sans doute Le rêve !!!

10 – Quels sont tes projets pour la suite ?

La suite des Insoumis, les Révoltés, sortira début 2013.
J’ai dans mes acrtons deux autres projets de romans, plutôt des one shot, l’un sur des zombies, avec de nouveau une fin du monde programmée, puisque c’est un thème qui me convient très bien. L’autre sera moins horrifique, il parlera de voyage dans le temps. Une jeune fille fera des allées et retour dans le passé à la rencontre de sa grand-mère et modifiera ainsi la destinée familiale. Un petit changement de registre, donc, avant de revenir aux vampires avec le tome 3 de Demain est un autre monde, qui reviendra sur les jeunes années d’Adam et la relation entre Joseph et Margot.


Et le petit mot qui fait plaisir… 🙂

Merci de ton intérêt pour mon petit univers et merci à chacun des lecteur qui aura pris le temps de parcourir ces lignes pour découvrir cet autre monde qui est le mien.

Interview : Jess Kaan



Jess Kaan est né sur les rivages de la mer du Nord, il y a plusieurs décennies.

D’abord publié dans des fanzines dès 1999, Jess s’est ensuite tourné vers des éditeurs professionnels. On l’a trouvé au sommaire de plusieurs anthologies notamment chez Nestiveqnen, les Editions de l’Oxymore, Les Belles Lettres, la revue Canadienne Solaris, Hydromel, Glyphe ainsi qu’en ligne. Un recueil intitulé Dérobade est sorti aux Editions de l’Oxymore en 2004. Certains de ces textes ont été couronnés par des Prix (Merlin en 2003, Prix de l’Armée des Douze Singes en 2005, finaliste du Merlin en 2005)

Les écrits de Jess ont été publiés en France, en Belgique, au Canada, en Pologne, aux USA en Grèce et en Espagne…



1 – Votre entourage vous inspire-t-il lorsque vous écrivez ?

…. Cela arrive… Je suis entouré de chats et il y a chez eux, dans leurs yeux, des mystères insondables.


2 – Quels sont vos auteurs favoris ?

King pour la plupart de ses ouvrages, Masterton, Koontz, Chattam, Scalzi, des auteurs adrénaline. Parce qu’ils écrivent pour offrir la distraction à leur public.


3 – Combien de temps consacrez-vous à l’écriture quotidiennement ?

2 – 3 heures


4 – Qu’est-ce qui vous aide à développer votre imagination ?

Lire, observer s’informer. On ne peut pas être auteur et détaché du monde. Il faut aller au-delà des apparences. Ne pas se focaliser sur ceux qui parlent les plus forts, oser franchir le rubicond.

5 – Pourriez-vous résumer votre style littéraire en un mot ?

En un mot ? Fantastico-social  ?

6 – Comment est née votre passion pour l’imaginaire ?

J’ai toujours aimé ce genre. Je me souviens avoir vu Christine de Carpenter et avoir adoré… J’avais 7 ans, merci Mémé. J’aime le mystère, parce qu’il permet de s’évader d’une réalité très morne.

7 – Avez-vous trouvé ton propre style ou est-il inspiré de plusieurs auteurs que vous aimez ?

Il y a toujours un peu de mimétisme littéraire. Lisez un auteur et rien que lui et forcément, vous retrouverez certaines de ses caractéristiques… Après il est bon de varier les expériences littéraires, de tout lire…

8 – Quel est votre personnage préféré tous genres littéraires confondus ?

Pas Harry Potter. Parce qu’on sait qu’il va gagner, parce que c’est l’élu et que cette notion me gave en littérature. J’ai beau réfléchir, je n’ai pas de réponse.

9 – Un rêve littéraire ?

Un roman ou une nouvelle adaptée pour le cinéma, histoire de partager mes univers avec davantage de monde… C’est beau de rêver ?

10 – Quels sont vos projets pour la suite ?

Un roman jeunesse à paraître chez Les Lucioles. Je suis en train d’écrire un polar dans la série l’Embaumeur. J’ai un autre roman jeunesse en soumission et j’ai hâte de reprendre un roman fantastique qui se passe dans le pas de calais… ah et si les Muses le veulent bien, il y aura peut être un nouveau recueil de nouvelles coécrites avec un ami voire un recueil perso….

Auteur : Yoann Berjaud


Né en 1975, Yoann Berjaud est journaliste à Nice. Il dévore depuis l’enfance tout ce qui touche à la Science-Fiction et à la mythologie. À dix-sept ans, la lecture des Guerriers du Silence de Pierre Bordage est une véritable révélation. Il plonge dans l’écriture. Avec le Chant Premier, il signe un premier roman ambitieux et remarquable.



1 – Ton entourage t’inspire-t-il lorsque tu écris ?
Oui, l’entourage joue un rôle essentiel ! L’intensité des émotions que me font ressentir mes proches alimente directement mon esprit et donc ma créativité. C’est mon inconscient qui est la matrice de mes œuvres. Il se nourrit des conversations et des échanges passionnants ou passionnés avec les êtres importants pour moi. Parfois, c’est au cours d’une discussion avec un ami artiste, un ami érudit ou tout simplement un ami rêveur que jaillit directement une idée, un concept, une ambiance. Je suis une éponge et j’absorbe le paysage émotionnel et intellectuel de ma vie pour le retranscrire dans mes textes, c’est cette énergie qui créé l’atmosphère du chapitre du moment. Bien sûr ce n’est pas un journal de bord exact de mon quotidien mais plutôt une distillation alchimique de mes rencontres et de mes tribulations : voyages, sorties, débats… Mon esprit est la matière première, la Materia Prima et l’entourage est le catalyseur de la création. Je dirais que mes œuvres sont une digestion métaphysique de mon vécu.
2 – Quels sont tes auteurs favoris ?
Orson Scott Card, Pierre Bordage, Franck Herbert, Robert Holdstock, Nikos Kazantzaki, J.M.G Le Clézio, Philip K. Dick, Lanza Del Vasto, Roger Zelazny, Lord Dunsany…
3 – Combien de temps consacres-tu à l’écriture quotidiennement ?
C’est totalement erratique, cela peut aller de rien à dix heures d’affilées !
4 – Qu’est-ce qui t’aide à développer ton imagination ?
La lecture est un vecteur clef. L’étude des mythes, religions et légendes est également importante. Le cinéma et les séries comptent bien sûr. Les voyages déclenchent parfois des étincelles d’inspiration très efficaces. Enfin et surtout, je pense que l’échange humain, les relations humaines nourrissent beaucoup l’esprit et le cœur.
5 – Pourrais-tu résumer ton style littéraire en un mot ?
Quête !
6 – Comment est née ta passion pour l’imaginaire ?
Les BDS (Yoko-Tsuno), les Comics (Marvel et DC), les films comme la première trilogie Star Wars et l’Histoire Sans Fin ont ouvert les portes de ma perception sur le merveilleux…
7 – As-tu trouvé ton propre style ou est-il inspiré de plusieurs auteurs que tu aimes ?
Je crois que j’ai trouvé ma musique intérieure, mon style mais j’ai envie d’expérimenter de nombreux genre et donc de travailler de nombreux styles.
8 – Quel est ton personnage préféré tous genres littéraires confondus ?
ENDER dans la Voix des Morts de Card.
9 – Un rêve littéraire ?
J’aimerai beaucoup publier « l’Eveil du Prince (ANKH) » mon roman-univers situé dans une ville-monde futuriste, crépitante de magie, que j’ai peaufiné et développé pendant 15 ans à travers trois réécritures.

10 – Quels sont tes projets pour la suite ?
Il y a beaucoup beaucoup d’idées à développer. J’ai énormément de débuts de romans et d’univers à développer : Fantastique, Fantasy, Jeunesse, Post-Apocalyptique , Space-OP ! Dans un premier temps, je compte clôturer le cycle des Derniers Guerriers du Silence par un tome 2 intitulé le LIVRE DE LA CREATION. Je dois également publier chez Mnémos une Novella intitulée le Porteur du Secret

Auteur : Fabien Clavel

Fabien Clavel est un auteur Français de fantasy urbaine et fantastique. Il écrit aussi bien pour la jeunesse que pour les adultes, et collabore également à plusieurs jeux de rôles. Il a répondu avec gentillesse aux questions suivantes.




1 – Ton entourage t’inspire-t-il lorsque tu écris ?
J’évite de m’en inspirer parce que j’estime que les personnes qui m’entourent ne sont pas de la chair à fiction. Malgré tout, je ne peux pas m’empêcher de prendre des éléments dans mon environnement immédiat. Néanmoins, ce sont plus les lieux qui m’inspirent que les êtres.
2 – Quels sont tes auteurs favoris ?
Je suis un grand admirateur de Victor Hugo qui a réussi à la fois à être populaire et littéraire. Mes goûts me portent vers les romans du XIXe siècle et la littérature de l’antiquité. Concernant les auteurs de genre, cela change souvent mais je reste un grand appréciateur de Philip K. Dick.
3 – Combien de temps consacres-tu à l’écriture quotidiennement ?
C’est difficile à dire. Dès que j’ai du temps, j’écris un chapitre mais cela peut prendre aussi bien deux que quatre heures. Comme j’ai un métier d’enseignant à côté, je jongle avec les deux. Mais j’ai toujours la tête dans mes histoires.
4 – Qu’est-ce qui t’aide à développer ton imagination ?
Cela dépend des périodes. Cela a été les romans, puis les bd et mangas. Ces dernières années, ce sont surtout les séries et les films dont je suis un très gros consommateur. J’ai un appétit de fiction difficilement rassasié. Mais l’imaginaire se nourrit et se structure aussi d’essais et de biographies.
5 – Pourrais-tu résumer ton style littéraire en un mot ?
Si l’on parle de l’écriture, je dirais « sensuel », dans le sens où je m’efforce de faire ressentir au lecteur ce qu’éprouvent les personnages, notamment dans leur rapport au monde matériel. J’aime préciser les surfaces, les couleurs, les odeurs des choses dans mes livres.
6 – Comment est née ta passion pour l’imaginaire ?
Comme je le disais plus haut, j’ai toujours eu un goût pour tout ce qui histoire. Je me suis intéressé à la mythologie pour cette raison. Et quand j’ai eu envie d’écrire, je me suis rendu compte que je faisais de la fantasy sans le savoir. Encore aujourd’hui, j’ai du mal à m’intéresser à une histoire qui ne me propose pas autre chose que le monde réel.
7 – As-tu trouvé ton propre style ou est-il inspiré de plusieurs auteurs que tu aimes ?
Mon style change à chaque livre, notamment parce que je m’inspire des auteurs que je lis. Par exemple, pour L’Antilégende, j’ai pastiché des auteurs classiques comme Molière. Pour Les Légions dangereuses, il y a l’influence notable de San-Antonio. Pour Le Châtiment des Flèches, c’est plutôt Hugo. En fait, j’essaie de trouver le style le plus efficace pour le roman que j’écris. Mes obsessions doivent revenir malgré tout mais je ne suis pas capable de les repérer.
8 – Quel est ton personnage préféré tous genres littéraires confondus ?
Celui qui me fascine le plus, c’est Don Juan, auquel est consacré justement L’Antilégende.
9 – Un rêve littéraire ?
En gros, j’aimerais construire peu à peu une sorte de Comédie humaine de l’imaginaire en faisant revenir les personnages d’un roman à l’autre, même dans des univers très différents. Mais au lieu d’explorer les milieux sociaux, on explore les genres et créatures de l’imaginaire. J’ai déjà posé les bases de ce projet dans mes derniers romans qui se renvoient peu à peu les uns aux autres, quoique restant tout à fait lisibles séparément.
10 – Quels sont tes projets pour la suite ?
Je travaille sur une nouvelle aventure de Lana Blum, l’héroïne de mon thriller jeunesse Décollage immédiat. J’ai aussi une histoire de voyage dans le temps sur le feu. Et peut-être un roman-feuilleton. Il me faudra également terminer ma tétralogie de L’Apprentie de Merlinpour l’an prochain. Et encore d’autres idées en attente de finalisation. Bref, il y a du boulot.

Auteur : Pierre Pevel

Pierre Pevel est un auteur français de fantasy et de science fiction. Il se fait connaître au début des années 2000 par Le cycle de la Wielstadt et les Enchantements d’Ambremer (dont vous trouverez une chronique par là). Il a eu la gentillesse de répondre à quelques questions pour votre plus grand plaisir.
 


1 – Votre entourage vous inspire-t-il lorsque vous écrivez ?
Très peu. Si ce n’est lorsqu’il s’agit de saisir, de croquer des attitudes, une démarche, une façon de se tenir.
2 – Quels sont vos auteurs favoris ?
Dans le désordre : Flaubert, Donald Westlake, Dumas, Maupassant, Goscinny, James Lee Burke.
3 – Combien de temps consacrez-vous à l’écriture quotidiennement ?
Six à huit heures quand je suis en phase d’écriture. Aucune ou presque quand le je suis en phase de réflexion.
4 – Qu’est-ce qui vous aide à développer votre imagination ?
Les œuvres des autres, sans doute. Mais surtout, la rêverie.
5 – Vos livres ont un fort ancrage dans l’histoire. Est-ce une passion ?
J’ai moins une passion pour l’Histoire que pour le début du XVIIe siècle. J’adore cette période historique et je la connais assez bien. Mais ne me demandez rien sur le Haut Moyen Age ou sur la Troisième République.
6 – Comment est né votre penchant pour l’imaginaire ?
Ma génération a été gâtée. J’ai pu découvrir au cinéma Star Wars, la série Indiana Jones, Conan, Dark Crystal, Excalibur. Et dans le même temps, certains grands auteurs de fantasy étaient traduits en France. Bref, je suis tombé ado dans la marmite de potion magique.
7 – Vos lectures favorites ?
Les œuvres de mes auteurs favoris, bien sûr. J’ai une nette préférence pour le polar. Et je lis volontiers des comics.
8 – Quel est votre type de personnage préféré tous genres littéraires confondus ?
C’est une colle. Je ne suis pas sûr d’en avoir un, en fait.
9 – Un rêve littéraire ?
En ce moment, c’est achever le roman sur lequel je travaille depuis maintenant près de deux ans. Et qu’il soit à la hauteur de mes ambitions.
10 – Quels sont vos projets pour la suite ?
Je travaille sur le premier volume d’une longue saga de fantasy. Le livre paraîtra au printemps prochain. Son titre : Haut-Royaume. Je ne peux pas en dire encore grand-chose, si ce n’est que c’est l’histoire d’un homme et d’un royaume.
11 – La traduction en polonais : une belle surprise ?
Ce n’est pas une surprise puisque je savais qu’un contrat avait été signé. Mais un plaisir, oui. Une traduction supplémentaire fait toujours plaisir : elle représente des lecteurs en plus.

Auteur : Noureddine Séoudi


Né à Alger, Noureddine Séoudi est un grand passionné d’Histoire et d’histoires. Il a accepté de se livrer pour vous à un jeu de questions-réponses… Merci à lui !




Ton entourage t’inspire-t-il lorsque tu écris ?
Oui. Beaucoup. Surtout quand on a des enfants.
Quels sont tes auteurs favoris ?
Pierre Loti pour son écriture poétique, les auteurs russes, les grands « historiens » ou « conteurs » de leur époque : épopée de Gilgamesh, Homère, Mas’udi …
Combien de temps consacres-tu à l’écriture quotidiennement ?
Je n’écris pas tous les jours mais l’écriture m’habite en permanence. .J’écris par période et d’une manière intense.
Qu’est-ce qui t’aide à développer ton imagination ?
Je ne sais pas. Mais je lis beaucoup, je regarde de nombreux films, je fais beaucoup de rencontres. Voilà quelques pistes…
Pourrais-tu résumer ton style littéraire en un mot ?
Je préfère laisser le soin aux lecteurs de définir mon style littéraire.
Comment est née ta passion pour l’imaginaire ?
Elle me vient de mon enfance et de l’idée que je me faisais du monde. Finalement elle n’a pas beaucoup changé car je crois toujours en la magie !
As-tu trouvé ton propre style ou est-il inspiré de plusieurs auteurs que tu aimes ?
J’écris pour moi avant tout et j’espère que ma plume est reconnaissable. Toutefois, nous sommes tous le fruit de nos lectures…
Quel est ton personnage préféré tous genres littéraires confondus ?
Le mage candide et espiègle…
Un rêve littéraire ?
Ecrire une œuvre majeure de « Poetic-fantasy »
Quels sont tes projets pour la suite ?
Un roman de fantasy dans lequel se rencontreront l’orient et l’occident. En somme, la rencontre de Felden et de Merlin !