La Servante écarlate

Couverture La servante écarlate
Dans un futur peut-être proche, dans des lieux qui semblent familiers, l’Ordre a été restauré. L’État, avec le soutien de sa milice d’Anges noirs, applique à la lettre les préceptes d’un Évangile revisité. Dans cette société régie par l’oppression, sous couvert de protéger les femmes, la maternité est réservée à la caste des Servantes, tout de rouge vêtues. L’une d’elle raconte son quotidien de douleur, d’angoisse et de soumission. Son seul refuge, ce sont les souvenirs d’une vie révolue, d’un temps où elle était libre, où elle avait encore un nom.

#Comment ce livre m’est-il tombé entre les mains ?

J’ai acheté La Servante écarlate un peu sur un coup de tête. J’avais entendu parler de la série télévisée qui m’intrigue et une amie m’avait conseillé ce roman. Je n’ai donc pas beaucoup hésité…

#Récit d’un futur apominable…

Non non, je n’ai pas fait d’erreur en écrivant ce titre. C’est juste que l’univers décrit par Margaret Atwood est à mes yeux – et pour la condition de la femme – un mélange d’apocalyptique et d’abominable. Une société codifiée et hermétique où chaque personne possède son rôle sans aucune chance d’en sortir. Et c’est pire pour les femmes : leurs droits leurs sont enlevés et celles qui peuvent procréer ne servent qu’à ça.
 
On y suit le quotidien de l’une de ces femmes et l’horreur de la situation prend toute son ampleur : chaque leur moment de leur journée est réglé. Elles sont protégées et considérées comme des objets précieux. Je pense qu’il s’agit du terme adéquat. Ça fait peur, oh que oui.
 
La Servante écarlate est un récit vu de la première personne. Cela permet à l’auteur de nous présenter la manière dont l’Histoire en est arrivée là de façon originale. L’écriture est d’une grande efficacité et alterne entre le quotidien présent et les souvenirs d’un passé qui présente au lecteur la manière dont on en est arrivé là. Et tout l’intérêt réside dans le fait que la situation n’est pas sans rappeler les restrictions quasi instantanées qui ont frappé les juifs lors de la montée du nazisme. Le parallèle est troublant et plutôt réussi. Et glaçant, bien entendu !
 
L’intrigue nous entraîne au cœur de cette société nécrosée et remplie d’une piété dévoyée. La protagoniste nous entraîne dans son quotidien dont elle ne nous épargne aucun détail, même le plus sordide. Le résultat : des scènes vraiment réalistes et un récit vraiment immersif. J’avoue que là j’aurais aimé que ça le soit un peu moins.
La Servante écarlate est le genre de roman qui ne laisse pas son lecteur indemne. C’est une histoire difficile à lire qui peut parfois porter un coup au moral et à la féminité. Néanmoins, l’histoire est captivante et j’ai passé un bon moment de lecture.
 
J’ai apprécié le côté un peu rétro du récit qui perce malgré tout. Cette histoire a été écrite dans les années quatre-vingt et l’histoire, se déroulant à peu près à notre époque, propose une vision old school de la technologie.

#En bref

 
J’ai plutôt apprécié La Servante écarlate. Il s’agit d’une histoire vraiment difficile qui ne laisse pas indemne et fait sérieusement réfléchir. Malgré tout, je vous conseille cette lecture qui est d’une grande qualité !
 
La Servante écarlate.- Margaret Atwood.- Ed. Pavillons poche.- Disponible.

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