Songe d’une nuit d’octobre

Couverture Le songe d'une nuit d'octobre


Ce sera pendant l’horreur d’une profonde nuit, la dernière d’octobre. La lune sera pleine. On a un mois pour préparer le Jeu. Pour collecter les outils, déjouer les plans de ceux de l’autre camp, trouver l’endroit magique… L’enjeu est de taille : si ce sont les ouvreurs qui gagnent, alors les Anciens Dieux reviendront, et je ne vous dis pas la catastrophe ! Moi, Snuff le chien, je vous assure que je ne chôme pas. Entre mes rondes et les informations que je dois récolter, j’estime que je fais bien mon boulot. Notez, la chatte grise se débrouille bien aussi. Mais de quel bord est sa maîtresse ? That is the question… Quand Jack l’Éventreur, Dracula, Raspoutine, Frankenstein et quelques autres s’affrontent ? chacun aidé d’un compagnon à poil ou à plume ?, on peut s’attendre à tout ! 

Surtout par une nuit de pleine lune…

 #Comment ce livre m’est-il tombé entre les mains ?

Comme souvent pour les livres des Indés de l’imaginaire, il s’agit d’un service de presse. Lorsqu’il m’a été proposé de le lire, je dois avouer que je n’ai pas hésité bien longtemps… Merci Actusf pour cette super lecture !
 

#Décompte de fées…

 
Oui, c’est facile. Et bancal, aussi. Mais ce n’est pas entièrement faux ! On y suit les protagonistes sur un mois, octobre. Mois qui va très vite à lire, il faut l’avouer. Alors que s’y passe-t-il, durant ce mois ? Beaucoup de choses ! Dans Songe d’une nuit d’octobre, il n’y a aucun temps mort : l’action, les protagonistes et même l’intrigue sont en perpétuel mouvement. Il semble toujours se passer quelque chose quelque part. Et cet incessant ballet est vraiment intéressant à suivre : pas le temps de s’ennuyer !
 
Roger Zelazny possède un vrai sens du rythme. C’était déjà mon impression lorsque j’ai découvert Route 666 et celle-ci se confirme avec ce roman. On débute ce récit et les chapitres – représentant des jours du mois d’octobre – s’enchaînent rapidement. Jamais le « encore un petit chapitre puis j’arrête. Oh, le livre est fini ! » n’a jamais été aussi vrai. De bout en bout, l’histoire garde la même régularité et amène son lecteur vers une fin programmée sans laisser aucune place au hasard.
Les protagonistes jouent un grand rôle dans ce roman et en constituent la première originalité : ce sont des animaux ! À travers leurs yeux – littéralement leur point de vue donc – on découvre les occupations de leurs maîtres, le grand Jeu qui doit se tenir le 31 octobre. Toute l’intrigue et son déroulement est basé sur ce point de vue unique : les animaux savent d’expérience ce qui est en train de se dérouler. Aussi le lecteur récupère-t-il les informations relative à l’événement au compte-goutte et apprend-il les enjeux que par le biais de nouveaux Joueurs dans la partie. C’était un risque à prendre et le défi est relevé pour moi. 
 
Malgré tout, une énorme part est laissée à l’imagination du lecteur, ce qui a été pour mon plus grand plaisir. Songe d’une nuit d’octobre propose une nuée de protagonistes, littéraires ou historiques, qu’il appartient au lecteur de reconnaître, car ils ne sont jamais nommés explicitement. Ce jeu de piste littéraire et l’utilisation d’oeuvre extérieures est l’autre point fort de ce récit. L’auteur connaît ses classiques sur le bout des doigts et les utilise pour enrichir son récit et achever de le perfectionner
 
Et que dire de la trame de fond, elle aussi maîtrisée à la perfection ? Roger Zelazny s’offre – et à nous aussi par la même occasion – une plongée dans le mythe lovecraftien des Grands Anciens dont l’enjeu central est de favoriser ou empêcher le retour sur Terre. La fan en moi a été comblée, avec en prime un petit aller-retour dans les Contrées du Rêve.
 
La plume de l’auteur est vive, concise et acérée. Elle ne s’égare pas dans des considérations ou des divagations. Chaque évocation, description et ligne de dialogue est plein de sens et témoigne d’un réel talent de l’auteur pour l’écriture. Rien ne se perd, dans Songe d’une nuit d’octobre ; et c’est tant mieux. La grande part laissée à l’imagination du lecteur semble toutefois mener celle-ci vers ce que l’auteur souhaite. C’est une divagation maîtrisée qui est l’apanage des plus grands écrivains. Et Roger Zelazny est de ceux-là.

#En bref

 
Il n’est pas difficile de comprendre que j’ai adoré Songe d’une nuit d’octobre. Entre les personnages vraiment originaux et l’intrigue captivante et parfaitement menée, aucun risque de s’ennuyer… Promis !
 
Songe d’une nuit d’octobre.- Roger Zelazny.- Ed. Actusf.- Disponible

Une réflexion sur « Songe d’une nuit d’octobre »

  1. Salut ! J'aime beaucoup ta chronique, qui me donne vraiment envie de lire cette oeuvre que je ne connaissais pas. Le fait d'avoir le point de vue des animaux pique ma curiosité !

    Je vais de ce pas découvrir un peu plus ton blog et te souhaite de belles lectures !

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