L’Hiver du magicien

Ainsi, il existe à Besançon une église au dôme majestueux, l’église des Dames de Battant. Qu’a-t-il bien pu s’y produire pour que le jeune Charles Nodier — future gloire des lettres françaises — en perde le sommeil, néglige ses chères études, sa famille, allant jusqu’à mettre en péril sa propre existence? Irrésistiblement attiré par cet édifice et par les ombres qui le hantent, Charles prétend y avoir rencontré un homme qui vivrait cloîtré dans l’une des chapelles désaffectées. Un homme qu’il est le seul à voir et à entendre. En cet été 1790, Charles vient de fêter ses 10 ans. Alors que la Révolution bouleverse l’ordre établi, ici comme partout ailleurs dans le pays, une rencontre inattendue va sceller le destin du jeune garçon. Et faire de l’enfant qu’il est encore l’homme qu’il s’apprête à devenir.

Bienvenue dans un récit auquel on aimerait vraiment croire…

#Comment ce livre m’est-il tombé entre les mains ?

L’Heure du magicien m’a été envoyé comme toute la collection LokHale par la clé d’argent contre chronique. Je l’ai déjà évoqué à plusieurs reprises, mais j’aime beaucoup cette collection pleine de surprises et de qualité ! En bref, plus je la découvre et plus j’ai envie de vous la conseiller. Merci aux éditions de la Clef d’Argent pour leur confiance sans cesse renouvelée !

 

#Du fantastique, comme au XIXe siècle !

C’est la première chose que j’ai pu constater lors de cette lecture ! L’écriture de Jérôme Sorre est d’une grande qualité et sait plonger son lecteur dans une ambiance en seulement quelque page. Son efficacité réussit même à faire tenir une histoire pleine de fantaisie et d’imagination. J’aime cette atmosphère propre aux récits fantastiques du XIXe siècle desquels L’Hiver du magicien s’inspire. C’est un peu ma madeleine de Proust à moi.

Dans cette histoire, fiction, imaginaire et réalité s’emmêlent et font disparaître les frontières des genres et de la réalité. Jérôme Sorre met en scène un personnage ayant réellement existé : Charles Nodier. Celui-ci, alors âgé de 10 ans, sera confronté au merveilleux à travers le personnage de Mircéa, un magicien emprisonné dans son époque. Au fil des jours, le petit garçon apporte son aide au prisonnier et son univers bascule dans un merveilleux qui sait transporter le lecteur dans un autre monde.

Les descriptions sont terriblement vivantes et m’ont laissée rêveuse, en particulier la description du monde merveilleux de Mircéa. La puissance d’évocation de cet univers imaginaire est très forte et on ne peut que suivre les protagonistes dans leurs aventures. La plume de l’auteur libère des émotions brutes ressenties par l’enfant. Il est vraiment difficile de les canaliser et elles explosent aux yeux du lecteur impuissant. Peur, émerveillement, ravissement et terreur, tout cela ressenti puissance dix, rien que pour vous.

La narration est d’une grande efficacité : difficile à croire qu’un récit d’une telle complexité puisse tenir dans le format d’une grosse nouvelle. L’Hiver du magicien est écrit d’une plume littéraire et maîtrisée. Chaque mot est bien employé et participe à cet ensemble homogène qui m’a apporté un grand plaisir de lecture. Le rythme est rapide et sait créer une envie d’atteindre le dénouement de l’histoire. Non pas par envie d’en finir, mais bien car il tient en haleine…

 

#En Bref


L’Hiver du magicien est un texte que je vous recommande. Rapide à lire, il donne envie de prolonger la magie de ce texte par quelques autres lectures féeriques. Il faut dire que le voyage dans le monde des fées laisse plus que rêveur… Un récit plein de magie, une plume admirable… N’attendez pas !

L’Hiver du magicien.- Jérôme Sorre.- Ed. La Clef d’argent

2 réflexions sur « L’Hiver du magicien »

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