Anasterry

Couverture Anasterry

Rien ne saurait ébranler Anasterry, la plus riche, intellectuelle et libertaire baronnie de Civilisation, qui place la maîtrise de soi au rang de vertu suprême. Rien… sauf peut-être un défi de gamins.
Quand Renaldo, fils du baron de Montès, et son meilleur ami Thélban Acremont, entreprennent, pour séduire une jeune fille, de trouver la faille de cette utopie, ils ignorent qu’ils vont déterrer de sombres secrets. Et les secrets des puissants ne leur appartiennent pas.
Quels sont ces monstres découverts dans les marais ? En quoi sont-ils liés à la tolérance d’Anasterry pour ces mi-hommes que, partout ailleurs, on opprime jusqu’à les réduire en esclavage ? Après trente ans de paix, Civilisation risque-t-elle d’être si facilement bouleversée ? 

Pour réparer ses erreurs, Renaldo va devoir choisir entre son patriotisme, sa fidélité amicale, ses idéaux héroïques et ses simples responsabilités d’homme libre.

#Comment ce livre m’est-il tombé entre les mains ?

Anasterry m’a été proposé en service de presse par les éditions ActuSF. Connaissant la maison d’édition et ayant été attirée par le pitch, j’ai accepté et l’ai lu avant de partir en vacances.
Cette chronique sera donc écrite avec pas mal de recul sur le texte.

#De la fantasy qui pousse à la réflexion

C’est un véritable roman à tiroirs que propose Isabelle Bauthian avec Anasterry. Une histoire très élaborée dont chaque chapitre révèle un peu plus la complexité. Le genre fantasy du roman finit même par flirter avec la féerie, au sens classique du terme : des passages entiers sont de vrais hommages à ce genre grâce à la reprise de motifs qui lui sont propres. Premier point fort du texte donc, son caractère très littéraire.
 
L’univers du roman, que l’on ne fait qu’effleurer ici, semble très bien construit. À première vu, du grand classique : un schéma médiéval avec son cortège de tabous, de croyances et d’interdits. Mais cette touche féerique évoquée plus haut lui confère un touche de mystère que j’espère bien voir éclairci par la suite.
 
Les aventures subies par les personnages et l’évolution de leur personnalité à travers celles-ci participent au réalisme de ceux-ci. Les protagonistes sont complexes, énervants, étonnants, attach(i)ants… Bref, ils possèdent une personnalité sur laquelle on pourrait se méprendre. Renaldo en particulier se montre terriblement adolescent dans sa manière de se comporter. Son idiotie est presque caricaturale et fait de lui un enfant pourri-gâté qui n’en ferait qu’à sa tête.
Puis il y a Thélban, son meilleur ami et total opposé question caractère. Son background est assez fourni, ce qui lui laisse une marge d’évolution très appréciable. Et croyez-bien que l’auteur en abuse. Si Renaldo est au centre de l’action, Thélban apporte une grande part de l’intrigue à l’histoire, que cela concerne son passé ou de ses connaissances. Pour cela et pour d’autres raisons encore – à découvrir dans l’histoire – il s’agit de mon protagoniste préféré pour cette histoire, avec le seigneur de la contrée d’Anasterry.
Anasterry invite à la réflexion avec des thématiques très actuelles traitées sous le voile de la fantasy. Vision des femmes dans une société donnée et comparaison avec les pays voisins, acceptation des croyances d’autrui et respect de celles-ci, traitement des étrangers… Bref, de quoi faire réfléchir sur la situation actuelle en Europe vis-à-vis de tous ces sujets. Et y’a du boulot, comme vous le savez sûrement.
 
Enfin, la plume de l’auteur. Isabelle Bauthian fait montre d’une écriture directe, sans fioritures mais agréable à suivre. Et cela sert magnifiquement le caractère pragmatique de l’histoire d’Anasterry, à mon humble avis.

#En Bref

J’ai été un peu désarçonnée à la lecture de ce premier roman. Néanmoins, je ressors avec le sentiment d’avoir passé un bon moment. S’il n’est pas à proprement parler incontournable, Anasterry n’en reste pas moins un roman très agréable à lire et à découvrir.
 

Une réflexion sur « Anasterry »

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