Ces éléments qui composent le roman parfait

Il y a des romans qui sont mauvais. Enfin, que je trouve mauvais. Et d’autres que je trouve excellents. Parfaits. Soyeux. Voluptueux. Bref, que je garde précieusement. Et un peu jalousement, je dois l’avouer. Quelque soit le flacon – roman, BD, essai, manga, il y a toujours des petites choses qui n’ont l’air de rien mais qui nous procurent l’ivresse.

Voici comment j’imagine le roman parfait


En réalité, la taille du roman m’importe peu, tant qu’il ne fait pas 75 pages tout mouillé. Mais malgré tout, je préfère largement un bon roman de 250 ou 300 pages qu’un mauvais – à mon sens toujours – de 698*. De toute manière, aucun lecteur ne voit le temps passer avec une lecture qu’il trouve palpitante tandis qu’un pavé ennuyeux sera de toute façon laissé de côté. Parfois avec remords pour ceux qui n’aiment pas ça, c’est vrai.

De la même manière, les chapitres doivent être de bonne taille dans ce roman idéal. Pas trop courts, parce qu’il faut pas déconner, ça doit quand même raconter une histoire ces choses-là. Mais pas trop longs non plus. Ceux qui lisent en pleine nuit (barré) le soir savent de quoi je parle : dur de s’arrêter en plein milieu d’un chapitre trop long car on est trop fatigué pour le continuer et le comprendre. Passé une certaine heure, c’est dur. Alors pitié, des chapitres à taille raisonnable siouplaît !

Quand je continue à lire le livre que je lisais à ma petite nièce pour l’endormir, alors qu’elle dort depuis longtemps.


Je sais, je vais exploser une porte ouverte. Quand on lit un roman, c’est aussi pour l’écriture et la plume de l’auteur. Personnellement, j’apprécie la recherche d’un style littéraire sans être trop pompeux et la virtuosité dans le maniement des tons qui confèrent du relief à l’histoire. Rien de pire pour moi que de suivre une histoire plaisante mais tellement plate qu’on pourrait la faxer. Sans compter les poncifs et lourdeurs de tous genres dans l’écriture.

Bien entendu, l’intrigue sera bien structurée, complexe et révélera celle-ci à mesure qu’on avance dans sa lecture. Le dénouement bien dosé est un vrai must qu’à mon sens peu d’auteur maîtrisent vraiment. Certes, j’aime beaucoup être surprise par la révélation à la fin d’un roman comme tout un chacun. Mais les cliffhangers putassiers, très peu pour moi à la réflexion. À mes yeux, cela tient plus de l’envie que les lecteurs achètent la série pour connaître la suite de l’histoire avec ce sentiment d’urgence absolue – à l’image des mangas par exemple – que de l’envie de le lire car l’auteur a su capter intelligemment l’intérêt du lecteur.
Exit donc les révélations tonitruantes à la toute dernière phrase d’un tome. Ce n’est qu’un point de vue hein.

Pour rester dans le même domaine, je crois qu’un peu d’humour ne fait jamais de mal dans un texte. Et il y a toujours moyen de pousser le lecteur à sourire. L’humour potache de la chick-lit, très peu pour moi par contre. Ce que j’apprécie, l’humour noir à l’Odieux Connard et l’humour anglais, Sir Pratchett au premier rang. Et j’avoue, j’aime d’amour l’écriture qui joue habilement sur le style pour relever la situation.

Quand on me demande pourquoi j’aime les livres.


C’est vrai que c’est chouette, une œuvre originale qui se suffit à elle-même. Mais j’avoue qu’un roman contenant de l’intertextualité a beaucoup plus d’intérêt à mes yeux. Une petite référence par-ci, une note de bas de page en forme de clin d’œil par là… J’adore, que voulez-vous ! Le must à mes yeux ? Des références littéraires, ludiques et rôlistiques. Et si vous voulez un monument du genre : Les Légions dangereuses de Fabien Clavel sans hésiter !

Quittons la forme pour aborder le fond à présent. Par le cœur du roman, ce qui nous pousse à tourner des centaines de pages : l’histoire. Mis à part la romance et les polars trop typés, j’apprécie de nombreux types d’intrigue. L’idée n’est pas de les développer, rassurez-vous. J’aime beaucoup les récits de voyage, l’épique et une quête réellement motivée. Pas du genre de celles que l’on trouve dans les mauvais jeux de rôle ou les MMORPG.

Pour peupler cette histoire, il est de bon ton d’inclure quelques protagonistes. J’aime bien les héros badass sans forcément tomber dans les clichés. Un héros, même sans être bodybuildé ou très puissant, peut être badass à sa manière en se montrant d’un courage hors-normes.
Bon.
J’aime aussi les clichés hein, tant que le concept est motivé et résulte d’une réflexion.

C’est un secret pour personne, j’aime les littératures de l’imaginaire. Il serait donc logique que mon roman idéal appartienne à ce genre littéraire. Figurez-vous que certains de mes coups de cœur et de mes auteurs fétiches écrivent de la littérature blanche !
Le mieux dans ce cas ?
Que le livre relève des littératures de l’imaginaire. Je suis incorigible.

Et enfin… Des dragons. Un bon roman doit contenir des dragons.

Et vous, quels sont vos critères du roman parfait ?


*un mauvais roman n’aura jamais un chiffre rond question pages. C’est un fait scientifiquement prouvé. Ou pas.

3 réflexions sur « Ces éléments qui composent le roman parfait »

  1. Bien d'accord avec tous les premiers points que tu évoques. Pour ce qui est des personnages, j'apprécie quand ils sont complexes (pas forcément torturés mais pas manichéens) et surtout bien développés dans l'histoire. J'aime voir leur évolution, leurs sentiments, qu'ils aient des valeurs etc. et je n'aime pas les clichés. Enfin, pour ce qui est du sous-genre, je ne suis pas fan de dragons (pas taper !), je préfère les romans psychologiques par exemple. Concernant le style, j'y suis très sensible, n'aime pas la littérature "facile" mais au contraire recherche la beauté du style, la poésie de la narration, les mélanges de tons, l'intertextualité et l'humour. Bref, je vois que nous sommes toutes les deux assez exigeantes ! 😀 Mais en fait, c'est un sujet passionnant que tu soulèves ici, mais très difficile, car il faut que l'alchimie naisse entre le lecteur et le texte, cela ne fonctionne pas à tous les coups, même quand il y a de bons ingrédients…

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