Wild Cards


1946.
Un virus extra-terrestre frappe le monde, tuant quatre-vingt-dix pour cent de ceux qu’il touche. L’immense majorité des survivants subit des mutations délétères, mais quelques élus y gagnent des pouvoirs surnaturels. Parmi ces surhommes, certains ont choisi de défendre ce qu’il reste de la race humaine, tandis que d’autres ont opté pour des voies plus tortueuses…

Attention. Ce n’est pas un roman dont l’auteur serait G.R.R. Martin, mais bien d’un recueil/ d’une anthologie qu’il a dirigé. Il a bien entendu écrit quelques récits, accompagné d’auteurs comme Roger Zelazny et d’autres moins connus en France.
Le pitch de cette histoire se révèle plutôt intéressant : une uchronie s’étalant sur toute la seconde moitié du Xxe siècle. Je dis intéressant car le fait de voir comment la société américaine aurait pu se réorganiser suite à l’attaque biochimique en provenance de Takis m’a attiré. Oui. Car en plus de subir des mutations génétiques tantôt effrayantes tantôt formidables, la bombe provient d’une autre planète. La société se divise donc entre trois « factions » (soyons optimistes) : les jokers, les mutations malheureuses, les as, les nouveaux « super-héros » et les norms, les gens non infectés.
J’ai bien entendu préféré certains récits à d’autres, comme cela arrive souvent lors de la lecture de recueils. Je n’ai pas de période préférée, mais l’atmosphère de certaines nouvelles m’a plus attirée que d’autres. « Le Dormeur » de Zelazny par exemple. Le récit se déroule peu après la contagion, et j’ai particulièrement apprécié ce qui arrive à Croyd, le protagoniste, ainsi que son pouvoir. Je ne vous en dis pas plus, mais vous pourrez le trouver changé à son réveil.
D’autres en revanche m’ont totalement laissée de marbre, mais je ne m’étendrai pas là-dessus. Leur univers était vraiment trop terre à terre pour moi qui recherchais un univers différent de notre propre Histoire.
Wild Cards dresse tout de même un portrait assez amer de l’espèce humaine. A travers cette société fortement stratifiée, G.R.R. Martin et ses collègues écrivains nous donnent à voir le comportement que l’Homme peut avoir envers les personnes différentes malgré elles (les jokers).
Autre point positif de ce livre, les personnages que l’on retrouve d’une histoire à l’autre. C’est normal, quand on y réfléchit, car ce recueil raconte une époque dans laquelle ils vivent. Mais ce n’est pas là où je veux en venir : les auteurs semblent s’être passé la plume pour écrire une Histoire fluide et cohérente, ce qui est plaisant à lire.
Car oui, j’ai trouvé cette histoire généralement plaisante à lire, bien que la lecture de certaines nouvelles soit parfois un peu longue. Mais ce point particulier relève de mon avis personnel et n’est pas généralisable !
~ En Bref ~
La lecture de Wild Cards a été un moment agréable. Malgré des longueurs dans certaines nouvelles, j’ai plutôt apprécié cette lecture que je conseille aux personnes qui aiment les uchronies. Si vous voulez vous mesurer à un projet de grande ampleur et de plutôt bonne qualité, pourquoi ne pas vous plonger dans Wild Cards ?

Wild Cards.- Dirigé par G.R.R. Martin.- Ed. J’ai Lu

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *